Une liste d’annonces longue comme le bras. Philippe Rosier, le Pdg de Symbio, présente plusieurs « avancées majeures » pour la start-up née en Isère il y a dix ans devenue un spécialiste des systèmes à hydrogène pour la mobilité désormais détenu à parts égales par Michelin et Faurecia. D’abord, Symbio a choisi Saint-Fons pour investir 140 millions d’euros et installer sa future giga factory, nommée SymphonHy, dont l’inauguration est prévue au second semestre de l’année prochaine. « Ce projet constituera l’un des plus grands sites de production de systèmes de piles à combustible hydrogène en Europe avec une capacité de production totale, à terme, de 50 000 systèmes par an », commente Philippe Rosier. En plus de l’usine de production, le site abritera également le futur siège social du groupe ainsi qu’un centre de R&D et un centre de formation. Avec une ambition : devenir d’ici à 2030, l’un des leaders mondiaux grâce à ses systèmes intégrés adaptable aux voitures, camions, bus, utilitaires…
« Changement d’échelle »
C’est dans cette optique que Philippe Rosier vient de signer un « partenariat stratégique » avec le géant de l’automobile Stellantis (qui regroupe les constructeurs PSA, Fiat, Chrysler…) prévoyant la mise en circulation en Europe de 300 véhicules utilitaires légers alimentés à l’hydrogène d’ici à la fin de l’année. « Ce partenariat stratégique est une reconnaissance de la robustesse de notre solution. C’est un honneur d’être associé à l’une des toutes premières initiatives en série au monde », se félicite le dirigeant. Enfin, Symbio a également « sécurisé » l’approvisionnement en hydrogène vert dans sa future giga factory de Saint-Fons avec la signature d’un accord avec la CNR et Engie. « Notre consommation d’hydrogène pourrait attendre 3 à 4 tonnes par jour dans les années à venir », poursuit Philippe Rosier qui parle d’un « changement d’échelle » pour Symbio.