Le géant lyonnais du négoce en fournitures pour l’industrie et le bâtiment Descours & Cabaud change (une nouvelle fois) de gouvernance et retrouve une direction bicéphale. Philippe Massonneau, nommé président du directoire il y a deux ans tout juste, retrouve sa casquette de directeur général tandis que William de Pinieux, jusqu’alors président du conseil de surveillance, est nommé Président directeur général et va donc dorénavant jouer un rôle opérationnel.
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Une petite révolution interne, alors que Descours & Cabaud avait adopté il y a sept ans seulement un mode de gouvernance avec deux conseils, l’un de surveillance et l’autre du directoire. « Ces deux instances travaillaient avec des liens très étroits et fonctionnaient bien, mais nous avons donc jugé plus efficace de revenir à un mode de gouvernance avec un tandem pdg-directeur général. Cette nouvelle organisation permet aussi d’avoir deux personnes opérationnelles pour diriger un groupe qui se développe fortement », commente William de Pinieux.
Sa nomination revêt également un caractère symbolique puisqu’elle signe le retour d’un descendant des familles fondatrices pour piloter le groupe, ce qui n’était plus le cas depuis 2015 avec les nominations d’Alain Morvand (qui occupe aujourd’hui le poste de directeur du développement) puis de Philippe Massonneau.
« L’année 2021 a été exceptionnelle »
Cette réorganisation intervient alors que Descours & Cabaud a réalisé, en 2021, le meilleur exercice de son histoire débutée il y a 240 ans avec un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d’euros dont 34% à l’international (Europe et Amérique du Nord).
« L’année a été exceptionnelle, et cela s’explique par un effet de rattrapage de l’année 2020 marqué par la crise du covid ainsi qu’un contexte inflationniste. Et si l’on compare à 2019 qui est notre dernière année de référence, le chiffre d’affaires a progressé de 18%, nous pouvons donc être fiers de nos équipes », détaille William de Pinieux, qui trouve également un motif de satisfaction dans le résultat courant avant impôt qui bondit à 316 millions d’euros alors qu’il était compris entre 138 et 151 millions d’euros entre 2017 et 2020.
Le nouveau Pdg reste toutefois prudent pour l’exercice 2022, malgré un « bon premier semestre ». « L’année 2022 a notamment commencé de manière remarquable en Amérique du Nord, même si un ralentissement de la croissance est à prévoir au second semestre », prévient William de Pinieux.
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