Les éditeurs de logiciels se portent bien, merci ! La 12e édition du Top 250 réalisé, à l’échelle nationale, par Numeum, l’organisation professionnelle du numérique en France (membre de la fédération Syntec) et EY en apporte la confirmation. En Auvergne-Rhône-Alpes, une petite trentaine d’entreprises a pris part à l’enquête, en partenariat avec Digital League. Avec 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires réalisé en 2021, les éditeurs d’Auvergne-Rhône-Alpes affichent une croissance de +17,5%, après un + 4,8% en 2020 (en dépit de la crise sanitaire ou grâce au Covid). Des entreprises en bonne santé financière, puisque 96% des répondants disent avoir réalisé un bénéfice d’exploitation. Elles affichent de fortes ambitions de croissance externe puisque 76% d’entre elles envisagent de réaliser une acquisition dans le futur. Majoritairement, leur activité est franco-française à 66%, tandis que l’Europe pèse pour 25%, les Etats-Unis 7% et l’Asie-Pacifique 2%. C’est une différence avec les résultats du Top 250 au niveau national, puisque la part réalisée hors de France est de 58%, tirée par les grands éditeurs.
Efalia en pointe sur la RSE
En termes de financement, les éditeurs d’Auvergne-Rhône-Alpes privilégient deux leviers : l’autofinancement (signe de leur bonne santé) et l’endettement pour 85% d’entre eux. Le capital investissement arrive en 3e position pour 32%, les subventions publiques 15% et les marchés boursiers 14%. A retenir aussi de cette étude, un important changement de modèle économique avec le SaaS (Software as a service) qui s’impose désormais comme nouveau standard du marché : il représente 64% du chiffre d’affaires édition du panel en 2021, soit 10 points de plus qu’en 2019. La RSE apparait comme un nouvel axe de transformation : 62% des interrogés ont initié une démarche RSE structurée et 45% proposent des solutions qui contribuent à réduire les gaz à effet de serre de leurs clients.
C’est le cas, par exemple, d’Efalia, éditeur lyonnais expert en dématérialisation des documents qui a fait appel à la plateforme WeCount pour réaliser son 1er bilan carbone. Conclusion : « les principales émissions ne viennent pas de nos serveurs informatiques, mais plutôt des déplacements ou encore du mode d’alimentation de nos collaborateurs, voire de notre politique d’achats », explique Pascal Charrier, directeur général d’Efalia. A partir de ces constats, Efalia a défini un plan d’actions très complet et constituée une équipe dédiée pour sa mise en œuvre. « Notre principal objectif : réduire nos émissions de 8% par an et tendre ainsi vers la neutralité carbone en 2035 », ajoute Pascal Charrier.
Autre sujet de préoccupation, les cyberattaques restent une menace constante pour les éditeurs de logiciels. 75% d’entre eux déclarent avoir fait face à une ou plusieurs tentatives d’intrusion dans leurs sytèmes informatiques depuis le 1er janvier 2021.
Sopra Steria hors classement régional avec un siège parisien
Enfin, sans surprise, les éditeurs recrutent fortement. La croissance de l’effectif total a été de + 13% et même de + 14% en 2021 chez les pure players. Une dynamique appelée à se poursuivre puisque 85% des éditeurs prévoient d’augmenter leurs effectifs. En tête du classement des éditeurs de logiciels d’Auvergne-Rhône-Alpes, un trio composé de Cegid, Esker et Sogelink. Arrivent ensuite dans le Top 10 régional : Fiducial Informatique, Hardis Group, Ciril Group, Tessi, Dimo Software, Visiativ et Elcia Groupe. Classement établi sur la seule activité d’éditeur de logiels : Tessi ou Visitativ ou Sword (12e) dépassent en chiffre d’affaires total Esker, mais l’édition ne représente qu’une partie de leur activité. De même Sopra Steria n’apparait pas dans ce classement, même s’il est né à Annecy en 1968 avec une forte présence en région lyonnaise, car il déclare son siège social à Paris. De fait, il apparait à la 4e place du classement national du Top 250, derrière Dassault Sytèmes, Ubisoft et Criteo, mais devant Cegid, 5e au classement national.
Photo: lors de la présentation du Top 250 des éditeurs de logiciels français 2022, chez EY à Lyon, de gauche à droite, Pascal Charrier (CEO Efalia), Jean-Paul Genoux (co-président Digital League Auvergne-Rhône-Alpes et directeur général de Dimo Software), Daniel Baudry (délégué général Digital League Aura), Hélène Thibert (senior manager Audit EY Auvergne-Rhône-Alpes) et Jean-Luc Vecchio (CEO Tessi Consulting & Integration Europe).