« L’objectif est de permettre à EmLyon de devenir l’une des 10 premières global business universities au monde. » Le ton est donné par Marc-François Mignot-Mahon, le président de Galileo Global Education (GGE) qui vient de remplacer le fonds d’investissement Qualium au capital de l’école de commerce lyonnaise (voir Lyon Décideurs #31). Avec de grandes ambitions : l’augmentation de capital de 50 millions d’euros consécutive à l’entrée de GGE, un des leaders européens de l’enseignement supérieur (200 000 étudiants et 106 campus dans 15 pays), porte à « plus de 100 millions d’euros » les capacités d’investissement d’EmLyon. « Si nous avons réalisé cette augmentation de capital, c’est pour que l’on puisse réaliser des acquisitions. Par exemple, on peut imaginer qu’EmLyon disposera dans le futur d’un campus en Amérique du Nord, et cela va passer par des acquisitions », expose le patron de GGE qui se défend d’être un fonds d’investissement. « Nous sommes un industriel de l’éducation. Et, à l’inverse d’un fonds qui est là pour quelques années, notre mariage avec EmLyon est fait pour durer. Nous n’avons pas prévu de sortir du capital », affirme Marc-François Mignot-Mahon, qui entend également « créer de nombreuses passerelles entre EmLyon et des écoles du groupe ». Ainsi, une formation alliant le management et la mode pourrait être proposée à l’horizon 2024 en partenariat avec une autre école du groupe basée à Milan. « Et l’identité lyonnaise de l’école sera préservée », poursuit encore le dirigeant de GGE.
Pourquoi Guillaume Pépy a dit « oui »
Cette conférence de presse était aussi l’occasion de présenter Guillaume Pépy, l’ancien boss de la SNCF qui vient d’être nommé à la présidence du conseil de surveillance de l’école. « Quand Marc-François Mignot-Mahon et Philippe Valentin (le président de la CCI Lyon-Métropole qui reste actionnaire majoritaire) sont venus vers moi, j’ai commencé par dire non car je ne suis pas lyonnais. Et ils m’ont répondu qu’ils cherchaient justement quelqu’un qui n’était pas lyonnais. Et j’ai accepté la proposition car je crois profondément en la raison d’être de l’école : former des personnes éclairées pour une société plus juste, solidaire et respectueuse de la planète. Le conseil de surveillance et moi-même sommes garants de cette ambition », indique-t-il, expliquant également avoir accepté le poste au regard du nouvel actionnaire : « Nous avons un champion de l’éducation qui succède à un fonds d’investissement. Galileo Global Education a une vision log terme et cela compte ». Même satisfaction affichée par la directrice générale d’EmLyon Isabelle Huault, qui juge que « l’arrimage d’EmLyon à Galileo va lui permettre de progresser encore » dans les classements internationaux. Tandis qu’emlyon remonte à la 4e place du palmarès des meilleures écoles de commerce françaises du Figaro, la business school lyonnaise est également classée 2e école française en management, ex-æquo aux côtés d’HEC, dans le réputé classement de Shanghai.