Cette fois-ci, il n’y aura pas de nouveau délai. Ou John Textor est en mesure de fournir le dernier document manquant pour que la vente de l’OL à Eagle Football puisse intervenir d’ici au 7 décembre, ou l’opération sera caduque. « Passé ce dernier délai, les vendeurs et OL Groupe ne pourront que constater qu’il est devenu improductif de donner un délai supplémentaire à Eagle Football pour réaliser les opérations qu’Eagle s’est obligée à réaliser de manière inconditionnelle aux termes de contrats signés en date du 7 juillet 2022 », indique l’OL dans un communiqué publié en début d’après-midi. La patience de Jean-Michel Aulas a des limites. Programmée au départ le 30 septembre dernier, le closing de la vente de l’OL a été reporté au 21 octobre, puis au 17 novembre et vendredi dernier, l’OL indiquait qu’il prendrait une position définitive le dimanche 4 décembre au soir. D’où le communiqué de ce lundi, donnant un ultime et infime délai à John Textor pour finir le document manquant. A savoir, un accord de la Premier League par rapport à John Textor et Crystal Palace dont il est co-actionnaire avec Eagle.
Un document qui se fait attendre depuis plusieurs semaines, alors qu’apparemment toute l’opération semble ficelée. Côté français, la DNCG a donné son accord au plan de John Textor, tout comme les vendeurs de l’OL (Holnest le holding de Jean-Michel Aulas, Pathé et le Chinois IDG), les prêteurs de l’OL ont aussi validé le projet de vente.
Sources alternatives de renforcement des fonds propres
L’OL justifie cet ultime délai consenti à Eagle « au regard des avancées réalisées dans les 48 dernières heures (…) pour trouver un accord final inconditionnel et financé avec l’ensemble des parties, accord sur la base duquel la mécanique de closing pourra être engagée ». Mais la conclusion finale est très claire sur l’anticipation de l’OL par rapport à l’hypothèse d’un éventuel échec de la vente mercredi : « OL Groupe va également considérer des sources alternatives de renforcement de ses fonds propres pour avoir rapidement des solutions disponibles pour le cas où les opérations avec Eagle Football ne seraient pas réalisées ».
Outre le rachat des actions des trois actionnaires principaux de l’OL suivi d’une OPA sur les actions cotées en bourse au prix de 3 € l’action, l’accord avec John Textor prévoit une augmentation de capital de 86 millions d’euros pour financer les mercatos de l’OL. L’endettement net de l’OL est d’un peu plus de 300 millions d’euros.
La décision finales dans ce dossier interviendra le 7 décembre à 3 jours d’un quart de finale de la Coupe du Monde de football entre la France et l’Angleterre. Clin de l’œil de l’histoire : l’avenir de l’OL est donc suspendu à une décision anglaise. Il vaut mieux, en effet, que la décision intervienne avant samedi soir…