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C’est une petite révolution qu’a connue Angelor cet été : le groupe d’investisseurs en capital-risque, créé en 2008 à l’initiative de Sébastien Bonte, est officiellement devenu une société de gestion agréée par l’Autorité des marchés financiers.
Un changement de statut qui va permettre d’élargir le profil de ses souscripteurs aux investisseurs institutionnels. Un moyen, pour Sébastien Bonte, de « casser le plafond de verre » auquel se cognait Angelor ces dernières années. Avec des tickets compris entre 200 000 et 500 000 euros, le fonds était très présent lors de la phase d’amorçage, mais ne pouvait généralement pas suivre lors des tours de table suivants. « C’était une vraie frustration pour nous de ne pas pouvoir accompagner plus longtemps ces start-up », embraye la directrice générale, Marie Chambodut.
Mais cela est en passe de changer. Depuis sa création, le fonds, abondé par 300 chefs d’entreprise (à titre individuel), a investi 24 millions d’euros dans 72 start-up, principalement dans les secteurs de la santé, de l’alimentation et de l’environnement. L’idée est désormais de compter 500 millions d’euros d’actifs sous gestion dans les dix ans, avec des montants d’investissements désormais susceptibles de dépasser 2 millions d’euros. Angelor, qui a également adopté, l’année dernière, le statut de société à mission avec pour raison d’être « la finance au service du bien commun », ne va pas pour autant changer de modèle. « Nous allons continuer à investir dans une dizaine d’entreprises par an, mais les montants que nous serons en capacité de déployer vont, eux, évoluer », détaille Marie Chambodut.
Dans le portefeuille : Club Employés (comité d’entreprise externalisé), Waga Energy (biogaz), Mablink (biotech oncologie)…
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