GAC Technology (8,2 millions d’euros de chiffre d’affaires), spécialisé dans le développement de logiciel de pilotage et de gestion de flotte automobile, de biens immobiliers et de parc télécom, a racheté le parisien Infoparc SIP2, son principal concurrent, consolidant ainsi sa position de leader sur le marché français : « C’est une opportunité qui s’est présentée à nous lorsque nous avons appris que le propriétaire était cédant, raconte Matthieu Echalier, PDG de GAC Technology. SIP2 a toujours été la référence des logiciels de flotte automatique : l’outil est simple, fiable et facile d’utilisation. Info Parc existe depuis 36 ans et ce n’est pas un hasard. » Une acquisition qui permet à GAC Technology de récupérer les 160 clients historiques d’Info Parc, ainsi que des fonctionnalités qui viendront compléter celles de GAC Car Fleet, son logiciel de gestion de flotte automobile : « Car Fleet est bien adaptée pour une gestion courante et efficace des parcs automobiles, mais pour le client qui a besoin de gérer des ateliers d’entretien ou une équipe qui fait de la mécanique, ça nous ne savions pas faire, explique Matthieu Echalier. Il pourra donc le trouver avec SIP2. »
GAC Technology s’attaque à l’Europe
« Sur cette fin d’année, tout est sur le bon chemin. » La stratégie d’internationalisation de GAC Technology se concrétise, avec le rachat en novembre dernier de l’éditeur de logiciel Optima Fleet en Espagne, mais également avec l’entrée au capital des fonds BPiFrance et New Alpha Verto, en septembre, qui ont donné un gros coup d’accélérateur au groupe : « On travaille avec l’Espagne, la Suisse et la Belgique. Ce sont trois pays qui répondent assez facilement, qui ne sont pas fermés à prendre un logiciel à un voisin, explique Matthieu Echalier. Avec la Belgique ça se passe très bien depuis 18 mois, nous pensons à créer une filiale. » Des futures perspectives à l’étranger qui poussent le groupe de 92 collaborateur à embaucher entre 15 et 20 personnes pour 2023 et à ouvrir, en plus de son bureau à Lyon et du nouveau bureau à Paris, un espace à Barcelone et « très certainement », un autre en Belgique. « On fait des petites ventes super chouettes qui prouvent que ces axes à l’international deviennent concrets. Ça génère un chiffre d’affaires encore anecdotique, mais je ne cours pas après une rentabilité de dingue. On en reparlera dans un an », conclut Matthieu Echalier, qui table sur un chiffre d’affaires d’environ 10 millions pour 2023.
Valentine Briant