C’est l’un des projets phares du mandat de Laurent Wauquiez. Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a dévoilé lundi les esquisses de son projet architectural pour la « Renaissance du Musée des Tissus ». Épaulée depuis 2021 par l’architecte Rudy Ricciotti, la Région entend donner un nouvel élan à l’institution de la rue de la Charité, jadis propriété de la CCI Lyon-Métropole et reprise pour 1 euro symbolique en 2019, pour « en faire un haut-lieu de la culture et du patrimoine ».
« Lorsque nous avons fait le choix de le reprendre en main, nous avons refusé de voir ce musée disparaître. Nous avons aujourd’hui l’ambition d’en faire un lieu de culture moderne, à la hauteur de la richesse de ses collections et de toute l’histoire qu’il incarne », insiste Laurent Wauquiez. Trois mois après s’être heurté au refus de son premier projet, retoqué à l’issue d’une enquête publique, l’exécutif régional a donc présenté les contours de sa nouvelle copie. Face aux inquiétudes exprimées par les riverains sur la densité du projet, la Région a revu son programme à la baisse, en réduisant la surface totale du Musée de 1 300 m2. Ainsi, le bâtiment prévu derrière l’hôtel Villeroy laisse finalement place à un jardin, tandis que les hauteurs sont revues à la baisse, avec la suppression d’un étage sur les dépendances latérales.
Musée des Tissus : un projet estimé à 60 millions d’euros
Initialement annoncé autour de 50 millions d’euros, le coût de cette « Renaissance du Musée des Tissus » est désormais estimée autour de 60 millions d’euros par la Région. L’Etat, via la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) dirigée par Marc Drouet, finance le projet à hauteur de 6 millions d’euros. Un montant jugé insuffisant par Laurent Wauquiez : « L’Etat ne finance que 10% du projet, lorsqu’il faut soutenir Paris, ce n’est pas la même chose. Mais la culture, ce n’est pas seulement à Paris, c’est aussi en Auvergne-Rhône-Alpes. »
Le président régional espère désormais obtenir un permis de construire d’ici trois mois, précisant avoir échangé à ce sujet avec Grégory Doucet. « Tous les documents nécessaires lui ont été envoyés », précise ainsi l’élu LR. La fin des travaux est espérée pour 2028.
