Navya : trois candi­dats sur la ligne de départ

Navya, l’en­tre­prise lyon­naise, leader des systèmes de mobi­lité auto­nome, devrait échap­per à la liqui­da­tion judi­ciaire. Le 21 février à minuit, trois offres sont arri­vées sur le bureau de l’ad­mi­nis­tra­teur judi­ciaire, le cabi­net pari­sien, Solve AJ. Ce dernier ne souhaite pas, à ce stade, révé­ler les noms des candi­dats à la reprise de Navya. Jusqu’au jeudi 2 mars, les candi­dats repre­neurs vont être ques­tion­nés pour amélio­rer leur offre. Proces­sus clas­sique dans ce genre de procé­dure. A défaut d’amé­lio­ra­tion, certaines n’iront peut-être pas au bout ou seront jugées insuf­fi­santes par le Tribu­nal de commerce de Lyon pour espé­rer l’em­por­ter. Après cette date butoir au 2 mars pour l’amé­lio­ra­tion, c’est l’au­dience du 7 mars qui devrait rendre son verdict. Et préci­ser si Navya peut comp­ter sur un repre­neur ou si l’aven­ture s’ar­rête.

5 prési­dents en 9 ans

Fin janvier, l’en­tre­prise créée en 2014 avec des action­naires aussi pres­ti­gieux que Keolis et Valeo, s’était décla­rée en cessa­tion de paie­ment. Sa direc­tion expliquait alors qu’elle n’était plus en mesure « de couvrir l’en­semble de ses besoins de tréso­re­rie. Par ailleurs, toutes les tenta­tives d’ados­se­ments auprès d’in­ves­tis­seurs ont échoué. A ce jour, la société fait état d’un passif exigible et ne dispose pas de ressources dispo­nibles suffi­santes pour y faire face ». Placée en redres­se­ment judi­ciaire au premier jour de février, Navya ne dispo­sait que d’un délai très court pour se trou­ver un repre­neur. Trois sont sur la ligne de départ. On saura le 7 mars si l’un d’entre eux fran­chit la ligne d’ar­ri­vée.

280 emplois en jeu

Avant son dépôt de bilan, Navya -qui a usé 5 prési­dents en 9 ans-employait 280 colla­bo­ra­teurs en France (Paris et Lyon), aux États-Unis (Michi­gan) et à Singa­pour. Navya voulait deve­nir l’ac­teur de réfé­rence des systèmes de mobi­lité auto­nome de niveau 4 pour le trans­port de passa­gers et de biens. Depuis 2015, elle a été la première société à mettre en service des solu­tions de mobi­lité auto­nome. Sa navette Auto­nom Shut­tle dédiée au trans­port de passa­gers a été commer­cia­li­sée à plus de 200 exem­plaires dans 25 pays au 31 décembre 2021, indiquait la direc­tion de Navya.

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