Un axe Parker-Van Styvendael pour s’émanciper du duo Textor-Aulas ? Après les vagues provoquées suite à l’annonce par l’Equipe de la volonté de Tony Parker de céder ses actions dans l’ASVEL à Serge Bueno, le patron de Smart Good Things -tout en restant président du club-, la signature de la convention d’occupation de l’Astroballe par l’Asvel permet opportunément à TP de reprendre la main. Vis-à-vis de l’OL et du duo Textor-Aulas, il rappelle que l’occupation de la future LDLC Arena par LDLC Asvel ne concernera « que » 13 matches de l’Euroligue, certes les plus belles affiches, pour se conformer aux désidérata de l’instance européenne qui préconise de jouer cette compétition dans des salles accueillant au moins 10 000 spectateurs.
Villeurbanne sera toujours la base de l’Asvel
Mais tous les matches de championnat de France (y compris les phases finales) et 4 de l’Euroligue auront bel et bien lieu à l’Astroballe dans le cadre de la convention signée hier par le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, et par le président délégué de l’Asvel, Gaëtan Muller (photo). N’étant plus administrateur de l’OL, Tony Parker, qui doit composer avec l’OL toujours actionnaire de LDLC Asvel à hauteur de 33%, envoie un message très clair quand il remercie depuis San Antonio en visioconférence « le maire de Villeurbanne de sa confiance et de son soutien inconditionnel » et rappelle que « Villeurbanne sera toujours la base de l’Asvel ».
Un message qui fait écho aux propos du maire quelques instants auparavant pour qui cette convention représente « un moment important dans une longue tradition d’une ville attachée à ce club et qui continue à l’accompagner », tout en rappelant que « Villeurbanne soutient tous les baskets ». Dans le détail, la convention signée pour la période 1er mars 2023 – 31 juillet 2027, prévoit un loyer annuel de 130 000 euros (160 000 précédemment quand tous les matchs de l’Euroligue avaient lieu à l’Astroballe) mais aussi un important plan de rénovation et de modernisation de la salle créée en 1995. 1,5 million d’euros va être engagé dans des études (entre septembre 2023 et 2024) pour décider des travaux à mettre en œuvre (performance énergétique, augmentation de la capacité de la salle de 5 500 à 6 500 places sans doute, accueil d’autres disciplines que le basket tels que le handball, optimisation des espaces d’hospitalité, événementiel hors culture).
Ni naming, ni abandon de la propriété municipale de l’Astroballe
Lesquels travaux pourraient démarrer en 2025 et se chiffrer « à plusieurs millions d’euros, c’est-à-dire beaucoup plus que 2 ou 3 », précise Cédric Van Styvendael qui est prêt à étudier comment des partenaires privés pourraient participer à ce financement. Sans toutefois aller jusqu’à un naming, ni à un abandon de la propriété municipale de l’équipement. « C’est non négociable », ajoute le maire de Villeurbanne.
Vis-à-vis des actionnaires minoritaires de LDLC Asvel, très sceptiques quant au schéma d’un échange d’action avec Smart Good Things, TP montre aussi clairement qu’il est bien aux manettes et se projette dans l’avenir à Villeurbanne. Reste que Cédric Van Styvendael a bien précisé que cette convention et ces projets d’investissements de rénovation l’engagent tant que les personnes avec lesquelles il signe sont en place. Si LDLC Asvel devait changer d’actionnaires, le maire se réserve le droit de revoir sa position… Nul doute que les prochains mois seront encore animés dans les couloirs et autour du club de basket le plus titré de France.