Ther­ma­dor : Guillaume Robin affiche une renta­bi­lité nette de 10,5%

Le groupe de Saint-Quentin-Fallavier a franchi la barre des 550 millions d’euros d’activité en 2022 (+ 13,8%) avec une rentabilité nette de 10,5%, en hausse de 11,3%. Pour 2023, Guillaume Robin se montre prudent, notamment pour l’activité grand public.

En dépit d’un contexte géopo­li­tique chargé, Ther­ma­dor Groupe a enchainé avec un nouvel exer­cice record en 2022. Et ce après une année 2021 au cours de laquelle il avait enre­gis­tré des sommets en termes de volumes de vente. Le groupe installé à Saint-Quen­tin-Falla­vier dans le Nord-Isère et spécia­lisé dans la distri­bu­tion de maté­riels pour la circu­la­tion des fluides dans le bâti­ment et l’in­dus­trie affiche une crois­sance de 13,8% de son chiffre d’af­faires à 554 millions d’eu­ros. Témoin de cette progres­sion, sa filiale histo­rique, Ther­ma­dor qui fran­chit, à elle seule, les 100 millions d’eu­ros de vente grâce « au succès de ses gammes de chauffe-eau solaires, d’ac­ces­soires pour les pompes à chaleur et d’ac­ces­soires pour les chau­dières à combus­tible solide ».

Le groupe présidé par Guillaume Robin (photo) a ajouté une nouvelle corde à son arc en se posi­tion­nant sur le marché des travaux publics avec l’ac­qui­si­tion de la société DPI à Monaco (voir lyon­de­ci­deurs.com le 5 novembre 2022), spécia­li­sée dans les cana­li­sa­tions plas­tiques pour les réseaux humides et secs. DPI pèse 60 millions d’eu­ros de chiffre d’af­faires.

300 millions d’eu­ros de capi­taux propres

Infla­tion oblige, Ther­ma­dor Groupe a dû réper­cu­ter une hausse de 10,8% de prix à ses clients. En termes de résul­tats, le groupe de négoce enre­gistre une solide renta­bi­lité opéra­tion­nelle de 14,2% et une renta­bi­lité nette de 10,5% à 58,8 millions, en progres­sion de 11%. Avec une dette bancaire de 46,6 millions d’eu­ros et des capi­taux propres après affec­ta­tion du résul­tat qui flirtent avec les 300 millions, Ther­ma­dor, s’ap­puie sur « une struc­ture finan­cière très solide ».
Concer­nant l’exer­cice en cours, Guillaume Robin précise « avoir la certi­tude de devoir réper­cu­ter une hausse de prix moyenne supé­rieure à 4 %. En revanche, nous ne sommes pas en mesure d’éva­luer l’am­pleur de l’im­pact de l’in­fla­tion sur les volumes et sur l’in­ves­tis­se­ment. Sur le marché du bâti­ment, nous comp­tons sur la réno­va­tion pour compen­ser la baisse annon­cée du nombre de mises en chan­tier des loge­ments neufs. Paral­lè­le­ment à l’in­té­gra­tion progres­sive de DPI, nous nous concen­tre­rons sur les syner­gies possibles auprès des acteurs des travaux publics. Dans l’in­dus­trie et à l’in­ter­na­tio­nal où notre poten­tiel de déve­lop­pe­ment est impor­tant, nous cher­che­rons à faire croître nos parts de marché. Enfin, nous anti­ci­pons une année diffi­cile pour notre acti­vité grand public, consé­quence directe de la baisse du pouvoir d’achat des Français ».

+7% de crois­sance annuelle sur la décen­nie

Ther­ma­dor confirme ses objec­tifs décen­naux basés sur une crois­sance annuelle moyenne du chiffre d’af­faires de 7 %. Lors de l’as­sem­blée géné­rale des action­naires, le 3 avril, le groupe propo­sera un divi­dende de 2,08 euros, en hausse de 4%, « soit 32,5% du béné­fice net par action ».

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