Julien Monet lève 6 millions d’eu­ros et accueille Sipa­rex au capi­tal de Monet

L’agence Monet, spécialiste des relations médias, s’adosse au fonds d’investissement lyonnais Siparex et lève 6 millions d’euros. Cette somme doit permettre à l’entreprise dirigée par Julien Monet, de grandir par croissances externes et de renforcer la force de frappe du groupe Ceetadel, nouvelle marque ombrelle rassemblant l’ensemble de ses activités.
© Marie-Eve Brouet

L’agence Monet (ex Monet + Asso­ciés) conti­nue de gran­dir. L’en­tre­prise lyon­naise (120 colla­bo­ra­teurs, 10 millions d’eu­ros de chiffre d’af­faires), spécia­liste des rela­tions publiques, de l’in­fluence et du social media, annonce avoir bouclé une levée de fonds à hauteur de 6 millions d’eu­ros auprès de Sipa­rex Entre­pre­neurs. Un projet initié en juin dernier par Julien Monet, aux commandes, depuis près de 15 ans, de l’agence de rela­tions médias fondée par sa mère Sophie Monet, dans les années 1980. 

« Nous sommes ravis d’ac­cueillir Sipa­rex dans notre capi­tal. C’est un fonds qui nous ressemble, une entre­prise lyon­naise qui se déve­loppe en France et à l’in­ter­na­tio­nal. Ce sont des grands profes­sion­nels, qui connaissent bien le busi­ness, et qui comptent dans leurs parti­ci­pa­tions des entre­prises inté­res­santes pour nous », indique Julien Monet. Le chef d’en­tre­prise, qui compte déjà parmi ses clients des groupes comme Nestlé, Cap Gemini, Lapeyre, Adecco, Ener­gi­zer, April, Yamaha, Volo­tea ou New Balance, espère ainsi signer des nouveaux contrats avec quelques unes des 300 entre­prises accom­pa­gnées par Sipa­rex

Crois­sances externes et créa­tion du groupe Ceeta­del

Avec cette nouvelle enve­loppe de 6 millions d’eu­ros, Julien Monet veut pour­suivre son déve­lop­pe­ment, après la reprise de deux agences en 2020 à Lyon et Bordeaux : « L’argent levé servira exclu­si­ve­ment aux crois­sances externes. On a envie d‘al­ler plus vite et notam­ment de s’ados­ser à des exper­tises qu’on n’a pas, et qu’on pense être les bonnes pour nos clients. Donc on a eu besoin de renfor­cer nos fonds propres pour accé­lé­rer sur ces dossiers. » Une stra­té­gie déjà bien avan­cée, avec le rachat début mars de Studio Drive (6 colla­bo­ra­teurs, 1 million d’eu­ros de chiffre d’af­faires), l’en­tité spécia­li­sée en social content de l’agence pari­sienne Drive. « On voulait se renfor­cer sur ce métier et cette exper­tise, les équipes viennent de nous rejoindre dans nos bureaux à Vaise. On a aussi deux autres crois­sances externes dans les tuyaux. L’une est quasi­ment bouclée et devrait se faire d’ici juin, l’autre est en négo­cia­tions et il y a une chance sur deux pour que ça se fasse », indique Julien Monet, qui vise les 250 colla­bo­ra­teurs et 40 millions d’eu­ros d’ac­ti­vité en 2028. 

Comme annoncé en octobre dernier dans les colonnes de Lyon Déci­deurs, le diri­geant va rassem­bler ces diffé­rentes enti­tés sous la marque ombrelle Ceeta­del, nouvel­le­ment créée. « Nous travaillons depuis trois ans avec nos filiales Smart­fire et AllMa­tik sur des métiers bien spéci­fiques et iden­ti­fiés (trans­for­ma­tion digi­tale et achat média). Étant donné qu’on va conso­li­der nos acti­vi­tés avec d’autres exper­tises et donc, d’autres marques qui vont rejoindre l’aven­ture, on voulait avoir une marque ombrelle sous laquelle regrou­per cet ensemble et renfor­cer notre visi­bi­lité. » Le diri­geant espère pouvoir se posi­tion­ner des appels d’offres plus consé­quents « et pouvoir aller chal­len­ger les Havas ou Publi­cis » en jouant « sur une plus grande trans­ver­sa­lité entre ses filiales face à des grands groupes qui travaillent beau­coup plus en silos ».

Julien Monet, avec le board de Ceeta­del. Photo Marie-Eve Brouet
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