Mini­world : Richard Richarté demande la sauve­garde pour rebon­dir

Richard Richarté a préféré prendre les devants et rendre la procé­dure publique. L’in­ven­teur de Mini­world a obtenu le 1er mars, sur sa demande auprès du tribu­nal de commerce de Lyon, le place­ment en sauve­garde du plus grand parc de minia­tures animées en France. La société d’une quaran­taine de colla­bo­ra­teurs, qui exploite deux parcs au Carré-de-Soie et à Toulon, rencontre des diffi­cul­tés à rembour­ser sa dette bancaire compo­sée de prêts bancaires cumu­lés à un PGE pour tenir le coup entre les 18mois de ferme­ture puis l’ins­tau­ra­tion du passe sani­taire. « On a obtenu un PGE de 850000 euros et il nous reste encore un peu plus d’un million d’eu­ros à rembour­ser du prêt de 2,5mil­lions d’eu­ros contracté lors de la créa­tion de Mini­world. Ce n’est pas un problème de tréso­re­rie, mais si je rembourse tous les crédits, je n’ai plus les moyens d’in­ves­tir dans la construc­tion de nouvelles expo­si­tions et si le public ne se renou­velle pas, là nous risquons de rencon­trer de vraies diffi­cul­tés », expose Richard Richarté, qui entend désor­mais négo­cier un étale­ment de sa dette avec ses parte­naires finan­ciers. Pour se redon­ner du soue. « L’objec­tif de cette procé­dure est de proté­ger l’en­tre­prise », insiste-t-il.

« Mini­world a encore beau­coup d’ave­nir »

Car le public est au rendez- vous. Mini­world, dont l’œuvre phare est une spec­ta­cu­laire repro­duc­tion de Lyon jusque dans ses moindres détails (plus de 1000 bâti­ments recréés à l’iden­tique, 35000 person­nages, des milliers de véhi­cules et pas mal de touches d’hu­mour), cartonne ces derniers mois selon son fonda­teur : le parc a battu son record histo­rique avec 24000 visi­teurs comp­ta­bi­li­sés en août dernier, ce qui pousse Richard Richarté à viser les 170000 visi­teurs cette année. Et le multien­tre­pre­neur atypique et passionné, qui s’est d’abord lancé dans les busi­ness du pin’s puis dans les boutiques de vente de jeux vidéo, a encore plein d’idées pour son parc de loisirs. Comme une expo­si­tion de dino­saures – géants cette fois – animés au milieu d’une jungle qu’il s’ap­prête à dévoi­ler au Carré-de-Soie. « Ça va être mortel, c’est un truc qui n’a jamais été vu dans le monde. Mini­world a encore beau­coup d’ave­nir. On est loin d’avoir dit notre dernier mot », affirme Richard Richarté. Toujours enthou­siaste. V.L.

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