Yann Rambaud, Verti­cal à vitesse grand V

Fondateur du groupe de communication Vertical, Yann Rambaud enchaîne les rachats à un rythme effréné depuis 2018. Avec aujourd’hui 22 agences rassemblées sous sa bannière, le groupe lyonnais figure parmi les acteurs phares du secteur en France.
Yann Rambaud Yann Rambaud © Tom Augendre

Yann Rambaud aime aller vite et n’a mani­fes­te­ment pas encore prévu de lever le pied. Président-fonda­teur du groupe de commu­ni­ca­tion Verti­cal, l’en­tre­pre­neur lyon­nais a déjà repris et absorbé plus d’une ving­taine d’agences en France depuis la créa­tion de son groupe en 2018.

Présent à Paris, Lille, Nantes, Toulouse ou Bordeaux, le groupe Verti­cal, dont le siège est installé à Lyon, compte aujourd’­hui plus de 300 colla­bo­ra­teurs (150 en région lyon­naise) et devrait atteindre une taille encore plus signi­fi­ca­tive d’ici la fin de l’an­née. « On est en capa­cité de faire une acqui­si­tion par mois. Nous avons signé une dizaine d’opé­ra­tions de crois­sance externe en 2022 et devrions pouvoir en faire une quin­zaine cette année  », annonce Yann Rambaud.

Depuis janvier, le diri­geant a déjà offi­cia­lisé les reprises de l’agence Nouveau Monde à Lyon et de l’agence Infi­ni­tés en région pari­sienne. 

« On tient la cadence parce que la méca­nique est systé­ma­tique­ment la même à chaque acqui­si­tion. C’est un forma­lisme un peu rigide mais qui permet d’al­ler vite et d’en­chaî­ner les dossiers », prolonge le diri­geant, qui réalise chaque opéra­tion par LBO, aidé par ses parte­naires bancaires.

Ingé­nieur et expert-comp­table de forma­tion, Yann Rambaud a décou­vert le monde du digi­tal, du marke­ting et de la commu­ni­ca­tion sur le tard. « J’ai commencé du côté annon­ceur puis j’ai eu envie de conso­li­der le marché des agences partout en France avec un maillage terri­to­rial en région, et un modèle 360° pour un accom­pa­gne­ment global. C’est le sens du groupe Verti­cal et de ces 22 rappro­che­ments.  »

Levée de fonds et Europe du Nord

Bien implanté sur l’en­semble du terri­toire au plus proche de ses 4 000 clients (prin­ci­pa­le­ment des PME régio­nales), le groupe Verti­cal vient ainsi de boucler le premier volet de sa stra­té­gie. « On regarde encore des oppor­tu­ni­tés dans des villes comme Mont­pel­lier, Rennes ou Stras­bourg où nous devons être présents. Mais l’am­bi­tion désor­mais est de propo­ser à nos clients tous les métiers de la commu­ni­ca­tion et d’ac­qué­rir des exper­tises sur des niches secto­rielles à forts enjeux », précise Yann Rambaud, qui rassemble aujourd’­hui des agences spécia­listes en rela­tions presse, brand content, commu­nity mana­ge­ment, webmar­ke­ting, conseil stra­té­gique ou encore créa­tion graphique.

Le groupe lyon­nais souhaite ainsi se rappro­cher d’agences expertes de la santé, du luxe ou de l’hô­tel­le­rie, et prépare son arri­vée à l’in­ter­na­tio­nal. « Nous allons reprendre l’une des plus grosses agences de commu­ni­ca­tion en Belgique fran­co­phone. Cela devrait nous permettre de faire une acqui­si­tion en Belgique flamande ensuite et de nous ouvrir rapi­de­ment sur les Pays-Bas et peut-être en Alle­magne à la rentrée. On se concentre égale­ment beau­coup sur l’Eu­rope du Nord », pour­suit Yann Rambaud.

Objec­tif 45 millions d’eu­ros de chiffre d’af­faires

Yann Rambaud est épaulé sur le terri­toire français par Natha­lie Pradines, ex-prési­dente du groupe lyon­nais Coma­dequat, repris en juillet 2021 par le groupe Verti­cal, dont elle est aujourd’­hui la numéro 3 avec la casquette de direc­trice géné­rale adjointe.

Ce déve­lop­pe­ment à l’in­ter­na­tio­nal devrait être faci­lité par une levée de fonds, annon­cée d’ici la fin du mois de mars et dont le montant pour­rait se situer entre 10 et 20 millions d’eu­ros. « Le groupe a toujours fini ses exer­cices large­ment au-dessus des objec­tifs fixés, donc nous sommes très écou­tés par nos parte­naires », se réjouit Yann Rambaud, action­naire majo­ri­taire du groupe à hauteur de 80%.

Pour cette année 2023, Verti­cal vise un chiffre d’af­faires de 45 millions d’eu­ros, à péri­mètre constant. « En comp­tant les futures acqui­si­tions, on table plutôt sur un chiffre entre 60 et 80 millions d’eu­ros, en phase avec notre volonté de doubler de taille en termes de chiffre d’af­faires, de colla­bo­ra­teurs et de clients. » La pour­suite d’un déve­lop­pe­ment express.

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