Le tribunal de commerce de Lyon sera-t-il présidé, à partir de janvier prochain, par une femme ? Au jeu des probabilités, il y a une chance sur deux à ce jour, puisque deux juges siégeant au tribunal depuis au moins six ans (c’est la règle pour se porter candidat) sont dans les starting-blocks pour succéder à Thierry Gardon.
À savoir, Delphine Maurin, ex-patronne des chaussures Delpol (plusieurs magasins à Lyon) qu’elle a revendues pour créer une structure intervenant dans la formation. L’autre candidat, Bruno Da Silva, a longtemps dirigé RGS – Retail Global Solutions –, une société de conseil spécialisée dans l’accompagnement des réseaux de distribution
L’élection s’annonce serrée
Tout comme Thierry Gardon il y a quatre ans, Delphine Maurin et Bruno Da Silva se sont organisés pour disposer du temps nécessaire à consacrer au tribunal de commerce s’ils devaient être élus. Ils sont déjà en campagne d’ailleurs auprès des 69 juges pour une élection qui se joue en deux temps. Un premier vote informel, mais décisif, entre les 69 juges est programmé le 12 juin. Les candidats ont jusqu’au 5 juin pour se faire connaître, puis le vote intervient dans ce que l’on peut qualifier de « primaire » interne.
Ensuite, le vainqueur du 12 juin sera officiellement le seul candidat à l’élection programmée à la mi-octobre avec un collège électoral de 440 délégués consulaires (élus lors des élections à la CCI) comprenant aussi les anciens juges au tribunal de commerce.
À cette élection, outre le président et le vice-président (Thierry Regond pourrait rempiler à ce poste) sont également élus les nouveaux juges en fonction des départs, des démissions ou des juges non renouvelés pour insuffisance. Les spécialistes s’attendent à une élection serrée le 12 juin. Si Delphine Maurin l’emporte, elle sera la première femme présidente du tribunal de commerce de Lyon.