LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Veolia RVD : Guillaume Dury veut réinvestir dans la plaque lyonnaise

A 37 ans, Guillaume Dury, le nouveau directeur régional de Veolia Recyclage et Valorisation des Déchets affiche la volonté de son groupe de conforter ses positions dans une région stratégique pour le groupe. Les projets sont nombreux et Veolia participe activement à la création de l’Ecole du climat du Medef Auvergne-Rhône-Alpes

X – Ponts de formation, 37 ans et déjà une solide expérience. Après avoir vécu douloureusement la perte du marché de l’eau dans la Métropole de Lyon, son berceau historique, le groupe Veolia met tout en œuvre pour conforter ses positions sur l’autre branche majeur du groupe, à savoir le recyclage et la valorisation des déchets, RVD. De ce point de vue, l’arrivée de Guillaume Dury à la tête de la direction Bourgogne Auvergne-Rhône-Alpes de Veolia RVD en septembre dernier ne doit rien au hasard.

Polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussées, il a fait ses armes au Conseil régional du Nord Pas-de-Calais à la direction de la mer, des ports et du littoral avant de rejoindre VNF (Voies navigables de France) comme directeur du développement en charge du fret fluvial, du tourisme fluvial, de la gestion des ports. Recruté par Veolia en 2019 à la direction du Territoire Loire, Saône et Doubs en charge des activités RVD, il prend en 2021 la direction des unités industrielles de la région Bourgogne Auvergne-Rhône-Alpes, soit 5 unités de valorisation énergétique, 4 installations de stockage de déchets non dangereux et 7 installations de tri industriel, représentant 100 millions d’euros de chiffre d’affaires et 300 collaborateurs.

300 millions d’euros de chiffre d’affaires dans la Région

Et c’est donc en septembre dernier que Guillaume Dury est nommé directeur régional de Veolia RVD, soit 1 400 personnes et 300 millions d’euros de chiffre d’affaires pour une activité qui pèse 3 milliards d’euros au niveau national. Un poste où il a tout à la fois la charge de la gestion d’unités industrielles de traitement des déchets ultimes et de production d’énergie, mais aussi la gestion d’installation de recyclage et l’accompagnement des entreprises et des collectivités dans la prévention, la collecte, la valorisation et le traitement de leur déchets. A ce titre, il préside les sociétés Onyx Auvergne-Rhône-Alpes, Ronaval, Valbara et leurs filiales.

« Dans la métropole lyonnaise, nous sommes peu présents dans les services aux collectivités. Nous entendons bien nous redévelopper et nous savons qu’il y a beaucoup à faire en la matière. C’est un défi majeur pour les collectivités et nous voulons prendre notre part », précise Guillaume Dury. Et de citer quelques contrats significatifs décrochés par Veolia RVD à Bourgoin-Jallieu (180 millions d’euros sur 10 ans), dans la Drôme (valorisation organique des déchets) avec un très gros centre de tri et de collecte sélective ou bien encore à Meyzieu (centre de tri pour les entreprises). Veolia RVD avance aussi sur un projet de chaufferie à Lyon. « Sur toute une série de métiers, nous avons des savoir-faire très importants », ajoute Guillaume Dury.

L’enjeu de la formation

Veolia figure aussi parmi les fondateurs de l’école du climat portée sur les fonts baptismaux par le Medef Auvergne-Rhône-Alpes (au même titre qu’EDF ou Action logement). Une école baptisée The Climate Factory en prise directe avec les besoins des entreprises et de leurs dirigeants. Les premières formations viennent de démarrer. « Les besoins de formation sont nombreux, tant en formation initiale qu’en formation continue autour des questions liées au carbone, mais aussi la résistance à la raréfaction ou la préservation de la biodiversité », explique Guillaume Dury.

Et de préciser que cette école du climat « s’adresse à des décideurs en entreprises, les DAF et tout ce qui touche les externalités liées aux ressources. L’enjeu de la formation est essentiel. Nous voulons être dans les opérations et faire grandir le marché ». Bref, pour résumer d’une phrase sa feuille de route et son état d’esprit, Guillaume Dury parle de « réinvestir la plaque lyonnaise ». Les moyens -humains et financiers- du groupe sont là. Guillaume Dury s’attache à les mettre en musique.

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