LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Jean-Claude Lavorel, la reconversion surprise

Qui sont les grandes figures de l’hôtellerie lyonnaise ? Portrait de Jean-Claude Lavorel.

Jean-Claude Lavorel en nouveau magnat de l’hôtellerie, franchement, personne ne l’avait vu venir. Même pas lui. « Je ne suis pas quelqu’un qui se projette sur le long terme », affirme le fondateur de Lavorel Hôtels, à la tête d’un petit empire de 12 établissements 4 et 5 étoiles (près de 1200 chambres au total, 600 salariés) qui table sur un chiffre d’affaires de 78 millions d’euros cette année, contre 14 millions d’euros seulement en 2015.

C’est que les propositions de rachat d’établissements affluent sur son bureau et que l’entrepreneur dans l’âme de 75 ans déteste l’idée même de rater une opportunité. Les acquisitions s’enchaînent donc depuis la reprise, en 2014, du Marriott de la Cité internationale qui signe le début d’une fulgurante aventure hôtelière. Il venait alors de vendre son groupe de prestation de santé à domicile LVL Médical à Air Liquide pour 316 millions d’euros et ne comptait pas lever le pied et encore moins couler une retraite paisible après avoir bâti un groupe de plus de 1000 collaborateurs.

« Lever le pied, pour quoi faire ? Ma passion, c’est le travail », répond du tac-au-tac Jean-Claude Lavorel qui a, ces dernières années, signé des acquisitions d’hôtels dans la région lyonnaise (dont le célèbre château de Bagnols 5 étoiles), en Haute-Savoie (le Palace de Menthon 5 étoiles, Le Chabichou 5 étoiles à Courchevel…) et en région parisienne (le Grand Pavillon Chantilly 4 étoiles). Tout ça, dit-il, sans avoir rien programmé. « Je n’ai jamais eu pour objectif de faire 100, 200 ou 300 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais c’est un métier dans lequel je me plais beaucoup et il y a une bonne ambiance de travail », savoure Jean-Claude Lavorel.

« Je sais être patient, mais je suis toujours à l’affût »

Les premiers pas dans l’hôtellerie se font pourtant totalement par hasard. Propriétaire d’un chalet à Courchevel, Jean-Claude Lavorel, à l’époque encore patron dans la santé, voit un jour débarquer, sans avoir rien demandé, une agence immobilière : ils ont un acheteur intéressé par son chalet.

Le chef d’entreprise lyonnais répond alors qu’il n’est pas vendeur, « sauf si vous trouvez quelque chose d’aussi bien, voire de mieux ». Et voilà que l’agence revient avec la proposition de rachat des Suites de la Potinière, un chalet-hôtel situé au pied des pistes de Courchevel 1850, qui offre 15 suites, un spa, et un appartement duplex de 450 m2. Une entrée fracassante dans le monde du luxe, que Jean-Claude Lavorel complète depuis quelque temps avec le développement de sa propre enseigne, Kopster Hôtel.

« Je n’ai jamais eu pour objectif de faire 100, 200 ou 300 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais c’est un métier dans lequel je me plais beaucoup »

Après la construction d’un premier établissement 4 étoiles de 140 chambres en octobre 2018 dans l’OL Vallée, juste à côté du Groupama Stadium, Lavorel Hôtels a inauguré début mars le Kopster Paris Ouest à Colombes en attendant l’ouverture du Kopster Paris porte de Versailles début octobre. « Notre premier Kopster parisien démarre très fort et le Kopster de Décines est un vrai succès. On réfléchit même à une extension pour proposer plus de chambres », commente Jean-Claude Lavorel, qui entend désormais déployer sa marque en France, avec des hôtels gérés en propre ou sous forme d’affiliation.

Autodidacte insatiable, il aimerait également compléter sa collection par un établissement à Gerland pour parfaire son maillage lyonnais, ainsi qu’un hôtel dans le sud de la France. « Je sais être patient, mais je suis toujours à l’affût », affirme-t-il.

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