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Enfant, Loïc Renart rêvait de devenir guide de haute montagne. Quatre décennies plus tard, celui qui a gravi le Panbari (6 983 mètres) au Népal en octobre 2021 admet vivre son rêve comme « premier de cordée de son entreprise ».
Le patron des Aubergistes lyonnais pilote trois hôtels à Lyon : le Globe & Cecil (deux étoiles, 59 chambres, avec restaurant et espace événementiel) proche de la place Bellecour, le Simplon à Perrache (deux étoiles, 37 chambres) racheté en 2017, et le Phénix, à Saint-Paul, le long des quais de Saône, repris en 2020 au beau milieu d’une crise Covid qui l’a éreinté. « Notre objectif avec le groupe consiste à construire une collection de places de vie locales à l’identité affirmée. »
Pas question donc, d’entasser les établissements aux quatre coins de l’agglomération. « On cherche avant tout des espaces avec une belle qualité d’emplacement, qui soient tournés sur leur quartier avec authenticité, hospitalité et convivialité, des lieux qui racontent une histoire. »
Un engagement fort
L’histoire du dirigeant, quant à elle, ne s’écrit jamais bien loin des couloirs du Globe & Cecil. « J’ai grandi ici. Mon grand-père a racheté l’hôtel en 1966, puis ma mère a continué l’exploitation. J’ai vécu ici comme si c’était ma maison, ce n’est pas un hasard si je suis là aujourd’hui. »
Mais le chemin pour reprendre la direction du quatre étoiles était loin d’être tout tracé. Après une scolarité tumultueuse, qu’il évoque aujourd’hui non sans émotion et retracera prochainement dans un livre, il devient ingénieur paysagiste, puis cadre en entreprise et ne se penche sur l’affaire familiale qu’en 2009. « L’hôtel n’avait pas pris le virage d’internet, n’était pas présent sur Booking. J’ai senti que je ne devais pas laisser passer cette affaire. »
« Notre objectif consiste à construire une collection de places de vie locales à l’identité affirmée »
Le projet de reprise accepté par sa mère, Loïc Renart devient seul maître à bord. Il écoute alors les conseils de ses amis membres du CJD (Centre des jeunes dirigeants, dont il sera président de 2013 à 2015) et apprend, jusqu’à devenir une figure forte du monde hôtelier lyonnais avec un groupe de 140 chambres qui emploie 50 salariés et réalise 5 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.
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