Le match : Les glaciers lyon­nais régalent

Réputés glaciers lyonnais tous deux installés dans le Vieux-Lyon, le maître artisan italien Nardone et le glacier Ardéchois Terre Adélice ont chacun trouvé leur spécialité, l’un se spécialisant dans les crèmes glacées, l’autre dans les sorbets 100% bio.

Terre Adélice

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Jeanne Cherki, direc­trice de Terre Adélice Lyon

Entrée à Terre Adélice en tant que direc­trice de salle en 2020, Jeanne Cherki est direc­trice d’ex­ploi­ta­tion depuis 2022 de la boutique lyon­naise du glacier Ardé­chois installé place de la Baleine dans le 5e arron­dis­se­ment.

L’his­toire : Débu­tant en tant qu’é­le­veurs caprins en 1981 en Ardèche, les frères Bertrand et Xavier Rous­selle décident de se lancer dans la fabri­ca­tion arti­sa­nale de sorbets, en 1996, en produi­sant au début des parfums typiques de la région Ardé­choise pour arri­ver fina­le­ment à plus de 300 parfums créés. « Au début il n’y avait pas de glaciers, ils reven­daient unique­ment à des profes­sion­nels ou des restau­ra­teurs, explique Jeanne Cherki. Et c’est en 2010 qu’ils ont créé le premier glacier, à Lyon.  » Un deuxième glacier arrive à Grenoble en 2018 et un autre en Ardèche, en 2021.

Le glacier : Possé­dant sa propre usine de produc­tion à Saint Sauveur de Monta­gut dans un ancien mouli­nage, Terre Adélice est passée à une produc­tion 100% bio en 2020 et prio­rise la créa­tion de sorbets, par rapport à la crème glacée : « En fonc­tion du résul­tat, on passe sur de la glace si ce n’est pas compa­tible. Nos trois choco­lats, et la plupart de nos fruits sont des sorbets.  » Parmi les 96 parfums dans les bacs, les amateurs de glaces peuvent retrou­ver quelques saveurs atypiques, telles que fromage de chèvre, foin, sésame noir ou lard fumé.

Déve­lop­pe­ment : Pour faire connaître ses produits, Terre Adélice parti­cipe à de nombreux projets événe­men­tiels : une colla­bo­ra­tion avec l’Uni­ver­sité Lyon 3 pour la fête du person­nel, un Open Air du petit Paumé, une mani­fes­ta­tion pour le groupe Ecolo­gie les Verts ou encore une pres­ta­tion auprès d’un opti­cien mutua­liste pour les enfants … « Nous avons pas mal de demandes : sur place on s’oc­cupe de la distri­bu­tion et du service. On va égale­ment parti­ci­per à une dégus­ta­tion dans une cave à vin en juillet, qui souhaite faire des accords mets et glaces. »

Nardone

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Armelle Nardone, co-gérante du glacier Nardone

Co-gérante avec sa sœur de l’en­seigne fami­liale depuis une quin­zaine d’an­nées, Armelle Nardone souhaite perpé­tuer la tradi­tion­nelle crème glacée du glacier installé place Fous­se­ret (Lyon 5e)

L’his­toire : Les crèmes glacées sont une histoire de famille chez Nardone, avec un premier glacier ouvert par Loretto Nardone au début du XXème siècle, repris ensuite en 1929, par Antoine et Béatrice Nardone, au Vieux Lyon, qui vendent des glaces l’été et des huîtres et des marrons chauds l’hi­ver. « A l’époque on ne possé­dait que la petite avan­cée où on faisait les glaces, raconte Armelle Nardone, co-gérante du glacier. Ensuite, mes parents ont repris le glacier en 1980 et c’est eux qui ont déve­loppé le glacier tel que l’on le connaît aujourd’­hui.  »

Le glacier : Avec une variété de 63 parfums, Nardone s’est spécia­lisé dans la crème glacée « tradi­tion­nelle », à base de lait, de crème et sans œufs, et propose des goûts salés tels que roque­fort, tomate ou basi­lique et perpé­tue depuis sa créa­tion, la vente aux parfums typiques italiens comme amarena, stra­cia­tella ou tira­misu. « A l’époque, nous étions les premiers à faire cela. Les gens cherchent à retour­ner en enfance lorsqu’ils viennent chez nous, des goûts un peu coocoo­ning qui leur apporte du bonheur.  »

Déve­lop­pe­ment : Bien que l’ac­ti­vité prin­ci­pale de Nardone reste les cornets à empor­ter, le glacier propose égale­ment ses crèmes glacées aux boulan­ge­ries, aux restau­ra­teurs et distri­bue ses produits dans quelques grandes surfaces : « Notre objec­tif n’est pas d’inon­der Lyon de glaces Nardone non plus, on vend nos glaces avec parci­mo­nie et on veille à maîtri­ser notre fabri­ca­tion. Nous avons notre propre atelier ici, au sein du glacier. » Nardone a notam­ment débuté ce mois-ci, une colla­bo­ra­tion avec la maison Celle­rier.

Valen­tine BRIANT

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