Le concept
Diagnostiquée de la maladie de Verneuil (maladie de peau se manifestant par des nodules douloureux et des abcès), Justine Moyse décide de créer en 2022 Lukine, une start-up qui commercialise, depuis début mai sur son site internet, des tee-shirt anti-UV ainsi qu’une protection solaire minérale aux ingrédients « naturels ».
Deux produits dédiés à la protection de la peau durant l’exposition aux rayons du soleil : « Je suis partie uniquement sur des protections indice 50 et pas en dessous. Il s’agit d’un parti pris étant donné que le 50 garantit une meilleure barrière contre tous les rayons, affirme Justine Moyse. L’idée reçue selon laquelle on ne bronze pas avec du 50 est fausse, il faut prendre ses précautions et il y a du laisser-aller de ce côté-là. »
Justine Moyse a mis un point d’honneur à ce que ses produits, biodégradables et respectueux de l’environnement, soient également fabriqués en France : « Pour qu’un tissu protège des UV, il doit avoir des mailles resserrées, ce qui demande une méthode de tissage spécifique et j’ai eu beaucoup mal à en trouver au début », raconte la fondatrice, qui a fini par se tourner vers une usine de Saint-Romain-de-Popey en Auvergne-Rhône-Alpes, avant de faire tester et certifier son produit en laboratoire.
Pourquoi ça va cartonner
A la différence des crèmes solaires classiques, Lukine propose un filtre solaire fabriqué uniquement à base de produits minéraux naturels, légèrement plus épais qu’une protection classique et qui ne pénètre pas dans la peau : « C’est conseillé pour les peaux sensibles, avec l’aloe vera présent dans le filtre solaire, la peau est hydratée et apaisée, explique Justine Moyse. Cette solution est également résistante à l’eau, donc elle ne se déverse pas dans les mers et les océans. »
Pour inciter ses futurs clients à porter ses vêtements anti-UV, Justine Moyse propose une gamme moderne, cintrée pour les femmes et col Mao pour les hommes, un style moins sportif et plus flatteur, pour convaincre les plus réticents : « 75 % des personnes n’ont jamais mis de vêtements anti-UV, mais plus de la moitié se disent prêts à essayer », indique-t-elle.

© Lukine
Ambitions
Après avoir signé des partenariats avec deux pharmacies en région lyonnaise, quatre marketplace et deux pop-up store, Justine Moyse souhaite développer sa gamme de produits, en créant des accessoires (casquettes, sorties de plage…), ajouter de nouveaux motifs à sa collection de tee-shirt et produire un nouveau filtre solaire à destination des peaux plus foncées : « Pour le moment, les produits sont adaptés aux maladies de peaux, aux peaux sensibles et assez claires. Je voudrais également développer des produits adaptés aux différentes carnations, pour lesquelles les rayons UV sont également nocifs. »
Travaillant pour le moment seule, la fondatrice cherche à recruter une ou deux personnes d’ici à l’été et pense à ouvrir, dans les prochaines années, une boutique totalement dédiée à la protection solaire, si les ventes se déroulent bien.
L’accompagnement
Pour développer Lukine, Justine Moyse s’est d’abord tournée vers l’incubateur Les Premières, puis le réseau de mentorat Moovjee, avant de lancer sa campagne de financement participatif en ligne fin mars, sur la plateforme Ulule. « L’idéal serait d’arriver à 8000 euros, raconte la fondatrice. Je ne prévois pas de levée de fonds pour le moment, je compte d’abord sur mon apport et mon financement personnels. »
Valentine BRIANT