Faire de Lyon Saint-Exupéry « le leader écologique des aéroports français ». La feuille de route de Vinci Airports, gestionnaire de la plateforme lyonnaise depuis 2016, est simple à résumer. Engagé dans une politique environnementale forte, le groupe, qui a déjà réduit ses émissions de carbone de 44 % depuis 2018 sur l’ensemble de son réseau, compte sur ses équipes lyonnaises pour prolonger cette dynamique.
Et faire de Lyon Saint-Exupéry le premier aéroport français zéro émission nette dès 2026. « Le groupe porte une ambition très forte sur notre aéroport, on décline donc de nombreuses mesures pour maîtriser, neutraliser et baisser nos impacts environnementaux », explique Lionel Lassagne, directeur du développement durable depuis plus de quinze ans à Lyon Saint-Exupéry.
L’aéroport a par exemple réduit cet hiver sa consommation de gaz de 45 %, celle d’électricité de 15 % (via l’installation de LED pour l’ensemble de l’éclairage), veille à n’utiliser aucun pesticide ou produit phytosanitaire et compte diviser sa consommation d’eau par deux. Et l’ensemble des mesures engagées sur le site depuis 2018 ont d’ores et déjà permis de réduire significativement les rejets de CO2. « On estime qu’il restera encore autour de 500 tonnes d’émissions résiduelles et incompressibles en 2025. Ce chiffre aurait grimpé à 13 000 tonnes si rien n’avait été engagé », prolonge le directeur du développement durable de Lyon Saint-Exupéry.
À terme, et dans le cadre de l’objectif zéro émission nette, ces émissions résiduelles seront compensées à l’échelle locale. D’abord par le reboisement de 3,6 hectares dans le Beaujolais, dans le cadre d’un partenariat avec le Département du Rhône et l’Office national des forêts, puis par le lancement d’un programme dans la vallée de l’Ozon, auprès de 13 exploitations agricoles, en partenariat avec la chambre d’agriculture du Rhône. Deux opérations certifiées Label Bas Carbone.
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Le premier budget de l’aéroport
Les équipes de l’aéroport travaillent aussi sur la préservation de la biodiversité sur le site. Et les premiers résultats sont encourageants. « On parle beaucoup du déclin de la biodiversité dans le monde, mais quand on arrive à la gérer, on peut lui refaire prendre de la vigueur, expose Lionel Lassagne. La biodiversité croît de 10 % depuis le début de la décennie à Saint-Exupéry, et on espère bien atteindre les 20 % pour 2030. »
Pour cette même échéance, le dirigeant vise aussi l’autosuffisance énergétique, via la mise en place de centrales photovoltaïques au sol, sur les toitures et en ombrières sur les parkings. « Nous avons déjà investi 20 millions d’euros pour des ombrières de 14 hectares sur nos parkings P5 et P6. Elles recouvriront à l’été 2024 plus de 5 800 places et produiront chaque année l’équivalent de la consommation d’une ville de 9 000 habitants », confie Tanguy Bertolus, le président du directoire d’Aéroports de Lyon.
Dans ce même souci d’efficacité et de sobriété énergétique, le terminal 2 est entré en rénovation en juin 2022, et répondra, lors de sa réouverture en 2025, aux normes HQE (haute qualité environnementale), à l’instar du terminal 1. Le montant du chantier est ici estimé à 30 millions d’euros. « Les investissements consacrés à la politique environnementale représentent très clairement l’un des tout premiers budgets de l’aéroport aujourd’hui, même s’il est difficile de l’estimer avec précision », indique Lionel Lassagne, qui se réjouit de compter sur le soutien appuyé de Tanguy Bertolus, président du directoire d’Aéroports de Lyon, et de Nicolas Notebaert, président de Vinci Airports, dans la mise en œuvre de cette politique.
Participer à la décarbonation de l’aérien
Et Vinci Airports compte aujourd’hui monter encore d’un cran leur engagement environnemental. Le groupe français, qui gère plus de 70 aéroports dans 13 pays, souhaite participer activement à la décarbonation massive du secteur aérien d’ici 2050. « L’aviation est engagée dans la révolution de la décarbonation. C’est un défi de très grande ampleur, qui n’est pas facile, et nous souhaitons participer à toutes les initiatives de décarbonation du secteur », confiait Nicolas Notebaert, lors de la présentation d’un petit avion 100 % électrique à Lyon-Bron fin-mai.
Le président de Vinci Airports se réjouit à ce sujet du rôle central joué par Lyon Saint-Exupéry dans l’accueil du futur avion à hydrogène, dans le cadre d’une union à trois entre Airbus, Air Liquide et Vinci Airports. L’arrivée à l’aéroport d’une station de production et stockage d’hydrogène vert, pour alimenter ces nouveaux appareils, est prévue pour 2035.
Pour atteindre cette décarbonation, le groupe mise aussi sur l’utilisation de biocarburants durables, déjà expérimentés à Clermont-Ferrand, ou sur des incitations sous forme de bonus/malus en direction des compagnies, pour que celles-ci privilégient des appareils plus économes dans le renouvellement de leur flotte. « On travaille aussi en lien avec la CCEL (Communauté de communes de l’Est lyonnais) pour améliorer les accès propres à l’aéroport. Nous installerons d’ici fin 2024 plus de 800 bornes de recharge pour les véhicules électriques ou hybrides, et deux stations hydrogène Hympulsion, en partenariat avec la Région, pour les voitures et camions », complète Lionel Lassagne.
L’ensemble de ces mesures a permis à l’aéroport Lyon-Saint Exupéry de faire partie des 15 premières plateformes aéroportuaires dans le monde à obtenir le niveau 4+ de l’Airport Carbon Accreditation (ACA), la plus haute certification de ce programme géré par le conseil mondial des aéroports.
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