2023, année décisive pour le projet Carbon. Le scénario de la reconquête industrielle et de la souveraineté européenne en matière de panneaux solaires doit franchir quelques étapes majeures avec Lyon comme plaque tournante.
Les mousquetaires du projet Carbon (le président Pierre-Emmanuel Martin, le patron d’ECM à Grenoble Laurent Pélissier, le fondateur d’Aura digital solaire Pascal Richard et le Belge Gaëtan Masson) devraient choisir d’ici au printemps 2023 la localisation de la gigafactory (50 hectares de terrain) d’une capacité de 5 GW dès 2025, puis de plus de 20 GW à partir de 2030. À la clé, sept milliards d’euros d’investissements et la création de plus de 10 000 emplois directs et indirects prévue d’ici à 2030.
Le président de la start-up industrielle, Pierre-Emmanuel Martin, « aimerait rester à Lyon », mais la concurrence s’annonce rude et nombre de régions rêvent d’accueillir un tel investissement, tant en termes d’emplois créés que pour le symbole d’une filière qui reprend son destin en main.
Deux banques d’affaires sont missionnées et s’activent pour tenir le calendrier. « L’ambition est d’intégrer le top 10 mondial des fabricants de cellules solaires dès 2030, plaide Pierre-Emmanuel Martin, en réalisant huit milliards d’euros de chiffre d’affaires à cette date et en en consacrant 3 à 4 % à la R & D.» Et le projet ne s’arrête pas là. Carbon vise la construction de trois gigafactories à terme avec deux autres sites basés en Europe. Le Vieux continent contre-attaque.
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