Xavier Deshayes (MyFit Solu­tions), scan­ner en 3D les parties du corps

Le fonda­teur

Diplômé de l’école d’in­gé­nieurs Ensea à Paris puis d’une forma­tion en stra­té­gie d’en­tre­prise à l’In­seec, Xavier Deshayes a fondé la start-up MyFit Solu­tions en 2018. Rapi­de­ment, il est rejoint par Jérémy Adoux qui est le CTO de l’en­tre­prise.

Le concept 

La start-up MyFit Solu­tions a déve­loppé une tech­no­lo­gie capable de scan­ner faci­le­ment en 3D les membres du corps humain (oreille, visage, main, dos, pied…). Cette solu­tion permet de prendre des mesures instan­ta­né­ment afin que son utili­sa­teur – le produit est destiné aux vendeurs de maga­sins – puisse propo­ser un produit sur-mesure, que ce soit pour une semelle de chaus­sure, une bague ou bien encore des écou­teurs audio. « Notre solu­tion est inté­grée à une tablette à un smart­phone ce qui rend son utili­sa­tion très pratique », explique Xavier Deshayes.

Créée en 2018 à Lyon, la start-up est depuis incu­bée chez H7. En plus de son inno­va­tion tech­nique, l’en­tre­prise propose un accom­pa­gne­ment complet, de la capture des images à la modé­li­sa­tion du produit sur mesure « et même lors de la produc­tion si le produit doit être imprimé en 3D ».

Pourquoi ça va carton­ner 

Le fonda­teur Xavier Deshayes est parti d’un simple constat. « Je cours beau­coup et j’ai toujours eu l’in­con­fort des écou­teurs qui n’ar­rêtent pas de bouger. Donc j’ai trouvé inté­res­sant de créer une solu­tion capable de capter la morpho­lo­gie de l’oreille pour ensuite four­nir un produit sur mesure. »

Pour rester sur cet exemple, le scan 3D déter­mine la forme de l’oreille, la hauteur de l’hé­lix, le diamètre du canal audi­tif puis un algo­rithme et de l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle en déduisent auto­ma­tique­ment la forme et les dimen­sions. Et la start-up de 15 colla­bo­ra­teurs s’est déjà fait remarquer puisqu’elle a été récom­pen­sée en 2020 lors des Inno­va­tions Awards du réputé CES de Las Vegas.

Le finan­ce­ment 

MyFit Solu­tions a bouclé, fin 2021, une levée de fonds d’un million d’eu­ros auprès de busi­ness angels, avec l’objec­tif d’in­dus­tria­li­ser son modèle de vente et de « sécu­ri­ser la R&D ». Avant cela, Xavier Deshayes avait reçu le soutien de la BPI France et de la Région, avec 40 000 euros de subven­tions, et obtenu un prêt d’hon­neur de 60 000 euros auprès du réseau Entre­prendre, ainsi qu’un prêt de 150 000 euros de l’Adie.

Thomas Squarta

Suivez toute l’ac­tua­lité des déci­deurs lyon­nais en vous abon­nant 👈