Yanis Anteur (Miraxess) fusionne l’ordi et le smart­phone

© Yanis Anteur

Le concept 

Voici un ordi­na­teur portable dont l’uti­li­sa­tion est origi­nale. Créée en 2015 par Yanis Anteur et Paul-Émile René, la start-up Miraxess (9 colla­bo­ra­teurs) a déve­loppé un petit ordi­na­teur vide, c’est-à-dire sans proces­seur, nommé Mira­book, qui se trans­forme en PC portable lorsqu’on connecte son smart­phone. Avec un argu­ment massue par rapport aux ordi­na­teurs stan­dard : un prix de vente à partir de 450 euros. « En bran­chant un télé­phone au Mira­book, on obtient une inter­face bureau, comme un PC clas­sique, avec accès à toutes les données du smart­phone telles que les mails et les appli­ca­tions par exemple. » Avec son écran 13 pouces et près de 10 heures d’au­to­no­mie, le Mira­book est compa­tible en utili­sant un appa­reil Android. Ainsi, une quaran­taine de smart­phones sur le marché peuvent se connec­ter sur cet ordi­na­teur portable. « On peut connec­ter des Samsung, Huawei, Moto­rola, Xiaomi, LG, HTC, Micro­soft, Asus, etc. »

© Miraxess

Pourquoi ça va carton­ner 

Avec Miraxess, les fonda­teurs ont voulu rassem­bler l’or­di­na­teur portable et le smart­phone en un seul produit. En complé­ment, il est possible d’uti­li­ser la puis­sance du cloud via le service Shadows « on peut donc se connec­ter à un pc déma­té­ria­lisé qui tourne sur un serveur, avec la puis­sance que l’on veut », précise-t-il. Autre point impor­tant, la start-up lyon­naise a réalisé une étude afin de connaître l’im­pact sur l’en­vi­ron­ne­ment. Résul­tat : la fabri­ca­tion d’un Mira­book émet 56 % de CO2 en moins que la produc­tion d’un PC stan­dard. « Il y a très peu de compo­sants élec­tro­niques dans le Mira­book, pas besoin de proces­seur, ni de ram et ni de stockage », expose le fonda­teur.  

Le finan­ce­ment 

En 2017, lors du lance­ment du déve­lop­pe­ment du premier proto­type Mira­book, les fonda­teurs ont lancé une campagne de crowd­fun­ding sur la plate­forme Indie­gogo « où nous avons récolté 240 000 euros ». Ensuite, la start-up s’est retrou­vée dans le dur, car « les bureaux d’études français nous ont très mal orien­tés : ils nous ont pris notre argent et sont partis, c’est au départ pour ça qu’on s’est rappro­ché de la Chine. » Depuis le début du projet, les entre­pre­neurs ont levé plusieurs millions d’eu­ros au total : « Nous avons reçu le soutien de la BPI, d’éta­blis­se­ments bancaires et de private Equity pour démar­rer l’in­dus­tria­li­sa­tion de notre produit », rapporte Yanis Anteur.

Thomas Squarta
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