Terra­lu­mia, la terre et la lumière

Projet immobilier unique dans l’agglomération lyonnaise, le chantier du nouveau siège du Crédit Agricole Centre-Est a été inauguré au début de l'été.
Terra Lumia © Vincent Ramet

À Cham­pagne-au-Mont-d’Or, l’an­cien siège du Crédit Agri­cole Centre-Est, bâti au cœur d’un extra­or­di­naire parc de 11 hectares, n’est plus. Vive Terra­lu­mia ! Les travaux sont termi­nés et l’en­semble a été inau­guré au début de l’été. Le projet TerraLu­mia – « la terre et la lumière » – nouveau nom choisi pour le site, a été pensé par les cabi­nets d’ar­chi­tec­ture Archi­group et Atelier Thierry Roche & asso­ciés, et mis en œuvre par Bouygues Bâti­ment Sud-Est qui a hérité du chan­tier.

Tout l’enjeu du projet était de donner du liant à un ensemble immo­bi­lier déjà exis­tant, construit en 1986, et de permettre à ses occu­pants de profi­ter du parc atte­nant et ses arbres cente­naires. Six bâti­ments ont ainsi été entiè­re­ment réha­bi­li­tés et moder­ni­sés, et l’idée de créer un hub de 9 000 m2 a été rete­nue. « Ce hub, c’est une espèce de main qui vient connec­ter les bâti­ments entre eux » explique Nicole Lavo­cat, la direc­trice des projets immo­bi­liers au Crédit Agri­cole Centre-Est. Pensé comme un lieu de vie, il est le cœur battant de Terra­lu­mia. Vu du ciel, sa struc­ture métal­lique dont l’im­mense toiture a été végé­ta­li­sée, s’in­tègre à merveille dans l’en­vi­ron­ne­ment boisé du parc. 

« Insuf­fler une nouvelle dyna­mique colla­bo­ra­tive »

« C’est un lieu d’échanges, de rencontres. La géother­mie contri­bue au rafraî­chis­se­ment du hub (qui est alimenté par le chauf­fage urbain) et le tempère en hiver » pour­suit Nicole Lavo­cat. La direc­trice des projets immo­bi­liers précise qu’a­vant d’être un projet archi­tec­tu­ral, Terra­lu­mia est un projet socié­tal. Toutes les salles de réunion (35 au total) ont été rassem­blées au sein du hub. «  Les plateaux de bureaux ont été pensés comme des cocons. Chaque colla­bo­ra­teur a un poste atti­tré. Nous sommes anti-flex office ! Cela fait partie du senti­ment d’ap­par­te­nance à l’en­tre­prise » raconte encore Nicole Lavo­cat.

Le résul­tat, il faut le recon­naître, est bluf­fant. La dimen­sion envi­ron­ne­men­tale du projet est à souli­gner : la volonté de réem­ploi, le pota­ger conser­va­toire, etc. Un cèdre tricen­te­naire a ainsi pu être préservé. Un soin parti­cu­lier a égale­ment été apporté à la variété du mobi­lier, à la diver­sité des lieux, des ambiances. «  Avec TerraLu­mia, nous voulions insuf­fler une nouvelle dyna­mique colla­bo­ra­tive », précise Nicole Lavo­cat.

Le restau­rant d’en­tre­prise « Les Halles » d’une capa­cité de 750 repas/jour fait déjà le plein à la pause déjeu­ner. Les sala­riés qui souhaitent manger sur le pouce disposent égale­ment d’un snack, ainsi que d’une bras­se­rie plus haut de gamme où les repas sont servis à table, et le menu signa­ture concocté, une fois par trimestre, par le chef étoilé de la Cour des Loges, Anthony Bonnet.

© Vincent Ramet

Les bâti­ments

Sur les huit bâti­ments exis­tants, six ont été entiè­re­ment réha­bi­li­tés et réamé­na­gés. Les autres ont été détruits. Tous portent le nom d’un arbre : chêne, érable, ginkgo, hêtre, tilleul et magniola. Il s’agit d’un des projets de réar­chi­tec­ture les plus impor­tants de la métro­pole de Lyon.

© Vincent Ramet

Le parc

Cons­truit au sein d’un site natu­rel de 11 hectares dans les années 80, le siège du Crédit Agri­cole Centre-Est dispose d’un pota­ger conser­va­toire Vavi­lov. Il parti­cipe à un grand projet de conser­va­tion de varié­tés culti­vées, délais­sées au fil du temps. Des ruches et sept brebis ont égale­ment été instal­lées. 101 nouveaux arbres ont été plan­tés.

© Vincent Ramet

L’am­phi­théâtre

Le réamé­na­ge­ment des bureaux et espaces parta­gés (35 000 m2) a conduit à imagi­ner des espaces d’une grande flexi­bi­lité. Dans cet esprit, les cabi­nets d’ar­chi­tec­ture Archi­group et Atelier Thierry Roche & asso­ciés ont eu l’idée de créer un amphi­théâtre au sein duquel les personnes assises se font face, pour flui­di­fier les échanges.

Cyril Michaud
Remonter