Jean Cour­tin, dans la mêlée

Nommé directeur du site de Lyon pour la Coupe du monde de rugby en novembre 2020, Jean Courtin, spécialiste de l’événementiel sportif passé par Red Bull, chapeaute et supervise l’organisation des cinq matchs du Mondial à Décines, avec un cahier des charges précis et d’innombrables responsabilités annexes.
© Jean Cour­tin

Il attend ce moment depuis main­te­nant trois ans. Et trépigne d’im­pa­tience avant le coup d’en­voi de Pays de Galles-Austra­lie le 24 septembre prochain, première des cinq rencontres de la Coupe du monde de rugby qui se dérou­le­ront à Décines. « Ce qui prédo­mine aujourd’­hui, c’est un senti­ment d’ex­ci­ta­tion. Quand vous travaillez sur un projet depuis si long­temps, que vous l’étu­diez dans les moindres détails, vous avez envie que ça commence !  »

Direc­teur du site de Lyon pour ce Mondial depuis novembre 2020, Jean Cour­tin, frais quadra­gé­naire, peau­fine les ultimes prépa­ra­tifs à quelques semaines de l’ou­ver­ture du tour­noi. « Mon rôle, c’est de gérer l’or­ga­ni­sa­tion de la Coupe du monde à Lyon. Il faut donc véri­fier que tout fonc­tionne et anti­ci­per les couacs éven­tuels pour que tout soit parfait dès le premier match. »

Le travail est large et rassemble d’in­nom­brables respon­sa­bi­li­tés, bien au-delà du grand stade et des cinq rencontres prévues en treize jours, entre fin septembre et début octobre. « Tous les regards seront rivés sur Décines mais il faut aussi gérer les camps de base (la Nouvelle-Zélande sera instal­lée au Ruck Hôtel à Gerland et l’Ita­lie à Bour­goin-Jailleu, ndlr), les camps de base tempo­raires des équipes qui viennent jouer à Lyon et toutes les infra­struc­tures qui vont avec : hôtels, terrains, gymnases, piscines, salles de muscu­la­tion… Donc mon job au début était de coor­don­ner les rela­tions avec les collec­ti­vi­tés, Métro­pole et communes, pour signer la mise à dispo­si­tion de ces infra­struc­tures, avec un cahier des charges très précis.  » 

« À l’af­fût de la moindre problé­ma­tique »

Et alors que le calen­drier s’ac­cé­lère et que l’évé­ne­ment se rapproche, les missions du diri­geant, d’abord installé au Bel Air Camp, puis depuis fin mai au Grou­pama Stadium, se sont large­ment éten­dues. « On est rentré depuis quelques mois sur une phase de produc­tion pure et dure. On travaille sur la billet­te­rie, les plans de mobi­lité, la sécu­rité ou l’ha­billage du stade et de la ville aux couleurs de la Coupe du monde », renseigne Jean Cour­tin, en lien hebdo­ma­daire, avec son équipe d’une tren­taine de personnes, avec les services de la Métro­pole, de la préfec­ture et de la ligue régio­nale de rugby.

Le diri­geant vivra les cinq matchs au stade, jusqu’au France-Italie du 6 octobre, point d’orgue du Mondial à Lyon : « Je serai à tous les endroits possibles, PC sécu­rité, poste de comman­de­ment de la mani­fes­ta­tion, tribune proto­co­laire pour saluer les invi­tés de pres­tige, et surtout à l’af­fût de la moindre problé­ma­tique qu’on pour­rait avoir. » 

Abou­tis­se­ment profes­sion­nel

Le diri­geant compte s’ap­puyer sur l’ex­pé­rience de ses collègues de Nice, Bordeaux ou Toulouse, qui accueillent leurs premiers matchs quinze jours avant Décines. « On essaie d’an­ti­ci­per au maxi­mum ce qui pour­rait ne pas marcher pour mettre en place les procé­dures adap­tées », précise Jean Cour­tin.

Ancien patron d’On Track, sa société lyon­naise spécia­li­sée dans l’évé­ne­men­tiel spor­tif, le direc­teur du site de Lyon a passé six années chez Red Bull, en charge des événe­ments spor­tifs de la marque en France. « J’ai eu la chance de travailler sur une ving­taine de gros événe­ments, mais forcé­ment cette Coupe du monde est à part. C’est un abou­tis­se­ment profes­sion­nel, et je suis très fier de faire partie de l’aven­ture. Je pense avoir été le premier à dépo­ser CV et lettre de moti­va­tion, tout en faisant jouer mes réseaux pour que ma candi­da­ture soit en haut de la pile », indique celui qui admet ne pas être un fan incon­di­tion­nel du ballon oval. Charge à lui désor­mais, de trans­for­mer l’es­sai.

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