Arrivé à Lyon au début de l’été 2022 après avoir dirigé le Théâtre municipal pluridisciplinaire de Porto pendant 8 ans, Tiago Guedes s’inscrit dans la durée, comme il l’a précisé lors du déjeuner de rentrée du Club de la presse de Lyon dont il était l’invité en début de semaine dernière. « Oui, j’ai envie de rester au moins 10 ans à Lyon, de m’inscrire dans un temps long et non pas dans un passage furtif ». Il connait bien Lyon pour être venu aux Biennales de la dernière décennie. « Je venais tous les 2 ans. Dominique Hervieu invitait régulièrement des partenaires européens ». Tiago Guedes se réjouit du grand retour du Défilé ce dimanche, entre les Terreaux et Bellecour, une 1ère depuis 2018, Covid oblige. Il est même impatient de découvrir tout cela, et notamment le spectacle de fin, avec une traversée de la place Bellecour comme « un clin d’oeil aux JO de l’an prochain ».
S’ouvrir aux jeunes artistes
Évoquant sa vision de Lyon et de la Maison de la danse, Tiago Guedes estime que « jusqu’à maintenant, Lyon apparaît comme une ville de diffusion. Lyon doit être une ville de création. Je souhaite que la Maison de la danse s’ouvre et j’entends ouvrir les portes de la Maison de la danse, entre autres, en direction des jeunes artistes ».
Alors que la Biennale 2023 a officiellement été inauguré ce samedi soir et se poursuit jusqu’à la fin du mois, Tiago Guedes se réjouit de la programmation initiée par Dominique Hervieu et qu’il a poursuivi depuis son arrivée voici 15 mois. Un ensemble de 48 spectacles avec 181 représentations dans 51 lieux au total. Il travaille déjà sur la Biennale 2025, qui sera la première entièrement signée Tiago Guedes. « Nous avons choisi un programmateur par continent, lesquels choisiront chacun un artiste de leur continent ».
Plus le temps d’être chorégraphe
Pleinement immergé dans ses nouvelles fonctions, Tiago Guedes a dû faire une croix sur son métier de chorégraphe désormais. « Je ne peux pas concilier les deux. Cela n’est pas possible ». Alors que le coup d’envoi de la Biennale de la danse, a été donné hier soir, c’est un directeur artistique heureux qui s’est lancé avec passion dans ses nouvelles fonctions, que ce soit à la Biennale de la danse ou à la tête de la Maison de la danse avec plusieurs chantiers d’ampleur.