Le chantier des Voies Lyonnaises va s’accélérer. Réunis face à la presse ce mercredi matin, le président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard et son vice-président aux mobilités Fabien Bagnon ont fait savoir que 90 kilomètres de Voies Lyonnaises seront livrés ou en cours de travaux d’ici l’été prochain. « Après une grosse phase de concertations, et plus d’une centaine de réunions organisées pour présenter le projet, regarder ses atouts et étudier ses difficultés, nous allons entrer dans les prochains mois dans une phase très opérationnelle avec une accélération des travaux », ont insisté les deux élus depuis le Velcroc, vélo-café installé le long de la Voie Lyonnaise n°1, près du pont Lafayette.
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Des « oppositions purement politiques »
À l’issue du mandat en 2026, Bruno Bernard espère voir plus de 200 kilomètres du projet réalisés, sur un total de 320 kilomètres. « Nous avançons vite et bien mais nous avons des difficultés sur une trentaine de kilomètres. Ce sont des endroits où la voirie et les caractéristiques locales rendent les choses très compliquées, comme à Champagne-au-Mont d’Or, dans la grande rue d’Oullins, à Saint-Just ou dans le Val de Saône. » Pour contourner ces problématiques, l’exécutif écologiste a entamé des discussions « nécessaires » avec les habitants, les locaux et les commerces. « Cela nous permet de modifier des projets pour répondre au mieux aux attentes, comme à Saint-Just notamment », témoigne Fabien Bagnon.
Bruno Bernard est quant à lui revenu sur les « oppositions purement politiques » perpétrées par des maires LR comme à Tassin ou à Caluire. « Dès que nous voulons faire quelque chose sur le vélo dans ces villes, nous avons cette opposition systématique. C’est la même chose à Bron, où le maire s’oppose aussi pour des raisons politiciennes. » En juin dernier, Jérémie Bréaud, le maire de Bron, avait fustigé le plan mobilités de la Métropole de Lyon, en condamnant de manière très véhémente les méthodes de Fabien Bagnon, alors comparé à « un bulldozer à la folie dogmatique ». « Il est inacceptable qu’il fasse des attaques aussi personnelles. D’autant qu’il a connu lui aussi des moments difficiles en début de mandat, en étant mis sous protection personnelle. Il n’est pas possible de parler d’un élu comme il en a parlé », a réagi Bruno Bernard.
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