Indiscret Lyon Décideurs : À quatre mois de la fin de son mandat à la tête du tribunal de commerce de Lyon, Thierry Gardon réfléchit très sérieusement à la suite de son parcours professionnel après quatre ans d’une présidence bénévole pour laquelle il s’est fortement impliqué. Conduire des missions de fusions-acquisitions comme consultant chevronné ne serait pas pour lui déplaire. Créer un important fonds pour l’agriculture (on parle de plus de 150 millions d’euros en cours de collecte) lui permettrait aussi de renouer avec sa précédente expérience professionnelle.
Mais c’est sans doute à la direction nationale de l’AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés), le fonds qui verse les salaires des entreprises en difficulté, à laquelle il pense le plus et peut-être pas qu’en se rasant.
Proche de Patrick Martin
La vie de l’AGS, cette association patronale de solidarité interentreprises alimentée par une cotisation patronale obligatoire payée par toutes les sociétés, n’a rien d’un long fleuve tranquille ces dernières années : audits successifs, soupçons d’opacité dans la gestion, tensions entre la CPME et le Medef (la première claquant même la porte avec perte et fracas), licenciement de la directrice Houria Aouimeur. Bref, l’AGS, toujours présidée par Christian Nibourel, et la DUA (Délégation Unedic de l’AGS) ont besoin de retrouver un peu de sérénité.
Thierry Gardon, proche de Patrick Martin, pourrait avoir le profil pour remettre de l’ordre dans cette maison. Avec l’avantage d’être apprécié, ici à Lyon, aussi bien du Medef que de la CPME. Reste à savoir si son profil « lyonnais » et sa proximité avec le nouveau patron des patrons, égratigné dans sa campagne pour sa gestion passée du dossier de l’AGS, seront un atout ou un handicap. Réponse dans les prochains mois.