Sébas­tien Michel : « Je vais m’in­ves­tir plei­ne­ment dans cette mission »

Le maire LR d’Écully rejoint le bureau politique et la commission nationale d’investiture des Républicains. Il entend moderniser sa famille politique et appelle à un grand rassemblement de la droite et du centre à Lyon et dans la métropole pour battre les Verts en 2026.
Sébastien Michel © DR
Vous venez d’in­té­grer l’équipe diri­geante des Répu­bli­cains, au bureau poli­tique et à la commis­sion natio­nale d’in­ves­ti­ture. Comment cette oppor­tu­nité s’est-elle présen­tée ?

Sébas­tien Michel : Cela fait plusieurs mois que j’ap­pelle ma famille poli­tique à se saisir de théma­tiques sur lesquelles elle n’a pas été assez présente à mon sens ces dernières années. Je pense à l’édu­ca­tion, la tran­si­tion écolo­gique, l’éco­no­mie, les violences faites aux femmes…

Donc, après des échanges avec Éric Ciotti, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, pour qui j’avais fait campagne lors de l’élec­tion interne, on m’a proposé d’in­té­grer ces diffé­rentes instances. J’y vois l’op­por­tu­nité de convaincre ma famille poli­tique de s’ou­vrir sur ces sujets-là et de faire preuve de moder­nité. De nombreux autres jeunes élus partagent cette ambi­tion, et je compte bien porter ces convic­tions lors des futures réunions de travail avec le bureau poli­tique.

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On vous sait sur une ligne moins droi­tière et plus modé­rée que la frange la plus radi­cale de LR. Vous étiez même proche d’Édouard Philippe, que vous aviez reçu en mairie d’Écully il y a deux ans. Pourquoi faire le choix de rester chez LR plutôt que de rejoindre Hori­zons ?

La fidé­lité est une valeur très impor­tante pour moi. Je suis issu d’une famille poli­tique, je ne vais pas la renier au moment où elle rencontre un certain nombre de diffi­cul­tés, bien au contraire. Selon moi, le débat autour des franges plus modé­rées ou radi­cales chez LR n’a plus grand inté­rêt.

Je vois surtout trois grands blocs dans le paysage poli­tique actuel : un bloc d’ex­trême droite très puis­sant, un bloc d’ex­trême gauche très remuant, et un bloc central avec des modé­rés et les partis de gouver­ne­ment. Et je reste très atta­ché au fait de pouvoir conti­nuer à dialo­guer avec l’en­semble des compo­santes de ce bloc central. Si nous voulons reprendre la Métro­pole de Lyon en 2026, il faudra être capable de s’adres­ser à tout le monde et à tous les courants de ce grand espace central.

Vous disiez à ce sujet vouloir « bâtir un projet local pour prépa­rer l’al­ter­nance pour les prochaines échéances élec­to­rales ». Doit-on comprendre que vous serez le chef de file de la droite en vue des muni­ci­pales et métro­po­li­taines de 2026 dans la région lyon­naise ?

Je souhaite prendre toute ma part dans les débats et la prépa­ra­tion de ces échéances. C’est aussi l’une des raisons de mes enga­ge­ments natio­naux. Je veux qu’on travaille sur le fond, sur un projet moderne et fédé­ra­teur. Je crois au rassem­ble­ment le plus large possible, avec les LR, mais pas que.

Il faudra travailler avec des gens de diffé­rentes sensi­bi­li­tés. C’est par le collec­tif qu’on parvien­dra à prépa­rer l’al­ter­nance, il faut que chacun en soit conscient. Je vais m’in­ves­tir plei­ne­ment dans cette mission et poser dans un premier temps les jalons pour rendre cette alter­nance possible. Les ques­tions des ambi­tions person­nelles pour savoir qui devra porter nos couleurs arri­ve­ront dans un second temps.

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