Serge Ferrari : Sébas­tien Baril se muscle dans l’in­no­va­tion

Le groupe Serge Ferrari, spécialisé dans la conception de toiles composites, dévoile un nouveau centre de R&D à 4,3 millions d'euros. Alors que son activité marque le pas, l'ETI mise sur la conception de produits innovants pour repartir de l'avant.
Sebastien Baril Sebastien Baril © DR

Jusqu’à présent, les 30 colla­bo­ra­teurs dédiés à la recherche et à l’in­no­va­tion chez Serge Ferrari était dissé­mi­nés, en plusieurs groupes, au sein du site histo­rique près de La Tour-du-Pin (Isère). Ils disposent désor­mais d’un nouveau centre de R&D à 4,3 millions d’eu­ros, qui vient d’être dévoilé par le leader mondial des toiles compo­sites souples (338 millions d’eu­ros de chiffre d’af­faires l’an dernier, 1400 colla­bo­ra­teurs) utili­sées pour des struc­tures d’ar­chi­tec­tures légères et d’amé­na­ge­ment exté­rieurs, à l’image du toit rétrac­table du court central de Roland Garros.

© Auré­lien Vivier

Ce nouveau bâti­ment, de plus de 1000 m2 est composé de bureaux, de 500 m2 de labo­ra­toires ainsi que d’une ligne de produc­tion pilote. Ce centre de R&D flam­bant neuf a aussi voca­tion à accueillir ponc­tuel­le­ment les équipes (une quin­zaine de personnes) évoluant dans les autres centres de recherche de Serge Ferrari, en Alle­magne, en Suisse et en Italie. « L’enjeu que nous posons est simple à expri­mer, mais complexe à rele­ver : offrir, demain, le même niveau de perfor­mance en mobi­li­sant moins de ressources natu­relles, dans le cadre d’une écono­mie de la construc­tion plus légère et plus durable », commente Sébas­tien Baril, le président du direc­toire de Serge Ferrari.

« Le bon moment pour lancer de nouveaux produits »

Cette inau­gu­ra­tion inter­vient alors que l’ac­ti­vité du groupe coté en bourse, qui fête ses 50 ans cette année, marque le pas avec une hausse de 3,2% du chiffre d’af­faires au premier semestre 2023 grâce à la signa­ture d’une acqui­si­tion en Espagne fin mars. Sans ce rachat, Serge Ferrari aurait enre­gis­tré une baisse de l’ordre de 3% comparé au premier semestre 2022. « Notre marché, qui était au plus haut en 2021 et 2022 n’est plus aussi dyna­mique cette année, notam­ment en raison de la baisse de la demande des biens d’équi­pe­ment. On estime donc que c’est le bon moment pour lancer de nouveaux produits inno­vants », pour­suit Sébas­tien Baril.

Serge Ferrari, qui consacre 2,8% de son chiffre d’af­faires à la R&D, expé­ri­mente de nouveaux produits à base de « matières recy­clées ou natu­relles, donc à faible impact carbone mais aux perfor­mances amélio­rées en matière de dura­bi­lité UV, de tenue au feu… ».

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