LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

DOSSIER. La galaxie Mérieux : une étoile mère et cinq planètes

Autour de l’Institut Mérieux, cinq planètes sont rattachées à l’étoile mère : bioMérieux, le vaisseau amiral, Mérieux Nutrisciences, Transgene, ABL Production et Mérieux Equity Partners. Avec, en plus, un satellite : Mérieux Université. Un ensemble de 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, employant 22 000 personnes dans le monde.

Institut Mérieux

Michel Baguenault – DG de l’Institut Mérieux

C’est l’une des grandes fiertés d’Alain Mérieux : avoir pu racheter le nom « Institut Mérieux » qui était tombé dans l’escarcelle de Sanofi lorsque l’Institut Mérieux, première version (vaccins humains et vétérinaires) a été racheté par Rhône-Poulenc (en deux temps : 1968 et 1994), lui-même repris par Aventis puis Sanofi.

Et c’est ainsi que la galaxie Mérieux, dans sa deuxième vie organisée autour de bioMérieux, a repris le fil de son histoire au service de la santé publique et des maladies infectieuses avec une holding familiale, l’Institut Mérieux, établi à Ainay aux côtés de la Fondation Mérieux. « L’Institut Mérieux accompagne les entreprises qui le composent autour de cinq métiers en étant le garant des valeurs familiales du groupe et en prenant les sujets à bras le corps, dont les enjeux de RSE, explique Michel Baguenault, son directeur général. Nous sommes un acteur bio-industriel qui investit dans la santé publique avec une équipe de 30 à 40 personnes, pas plus, qui anime l’ensemble au service des différents pôles, avec un niveau de performance assez remarquable. »

➔ À lire aussi dans ce dossier : Alexandre Mérieux, la prise de pouvoir

bioMérieux

Pierre Boulud,
DG de bioMérieux

Le vaisseau amiral du groupe, acteur majeur du diagnostic in vitro, emploie 14 000 personnes et réalise 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés à 93 % hors de France (45 filiales et des ventes dans 160 pays). 30 % des emplois restent en France avec un siège flambant neuf à Marcy-l’Étoile et plusieurs sites dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, plus des unités en Ariège et en Bretagne.

Alexandre Mérieux a annoncé 300 millions d’euros d’investissements industriels dans les sites français sur les prochaines années. Sa filiale américaine, BioFire, lance, de son côté, une nouvelle plateforme permettant de réaliser des tests toujours plus rapides et performants (avec des résultats en 15 à 20 minutes).

Nicolas Cartier,
DG de Mérieux NutriSciences

Mérieux NutriSciences

Spécialisée dans la sécurité alimentaire (nutrition et santé), présente sur le continent américain et en France, Mérieux NutriSciences (8 000 collaborateurs) réalise 680 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle est en recherche d’acquisitions en Europe, notamment avec la volonté d’atteindre le milliard d’euros d’activité dans les cinq ans qui viennent.

Alessandro-Riva,
PDG de Transgene

Transgene

La société de 150 collaborateurs travaille sur les vaccins thérapeutiques et les produits d’immunothérapie. Un domaine qui mobilise d’importants moyens de recherches depuis plus d’une dizaine d’années avec des perspectives qui peuvent s’avérer prometteuses, notamment autour des vaccins personnalisés.

Cela peut être une thérapie porteuse d’avenir avec toutefois des risques et un côté aléatoire quant aux résultats attendus. En cas de succès, pour les Mérieux, la boucle serait bouclée avec un retour gagnant dans les vaccins.

➔  À lire aussi dans ce dossier : Alexandre Mérieux : « Une fierté du chemin accom­pli »

ABL

Société de R&D (280 collaborateurs) travaillant à la production de vaccins et thérapies, implantée aux États-Unis et disposant d’un site dans la Drôme depuis deux ans (sans production à ce jour).

Christine Demode,
présidente de Mérieux Equity Partners

Mérieux Equity Partners

Créée sur une idée d’Alexandre Mérieux en 2009, cette société de gestion indépendante, contrôlée à 60 % par l’Institut Mérieux et à 40 % par son équipe de managers, dispose aujourd’hui de 1,5 milliard d’euros d’actifs sous gestion. Elle intervient dans deux axes : le capital développement et le venture capital dans le domaine de la santé au sens large. Depuis 2010, elle a engagé une cinquantaine d’investissements, dont 40 participations en cours.

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