Les Mara­thons se talonnent

Rendez-vous annuels des sportifs, le Marathon du Beaujolais et le Run In Lyon rassemblent d’un côté les runners qui aiment courir dans une ambiance récréative et de l'autre les coureurs qui préfèrent défier leurs chronos.
Marathon du beaujolais vs run in lyon

L’his­toire

En rentrant du Mara­thon de New-York en 1995, Jean-Luc Dura­four, Chris­tian Dechant et Alain Bouhy décident de créer une course made in Beaujo­lais, s’ins­pi­rant Mara­thon du Médoc, un parcours festif qui se dérou­lait à travers les vignobles : « On ne vient pas faire le Mara­thon du Beaujo­lais pour faire un chrono. On traverse une douzaine de châteaux et cuvages, c’est sinueux… Certains viennent pour rigo­ler et faire un mara­thon, les autres ne viennent que pour rigo­ler ! ».

Ancien­ne­ment « Semi-Mara­thon de Lyon », le Run In Lyon débute en 1983 et s’ouvre progres­si­ve­ment à d’autres distances, permet­tant aux coureurs de tous niveaux d’y parti­ci­per, en parcou­rant les lieux inso­lites de la ville tels que le Parc de la Tête d’Or, les quais de Saône et du Rhône pour finir sur la place Belle­cour. « Il n’y avait pas énor­mé­ment de course à pied sur route à Lyon, ni une concur­rence folle à cette époque-là, car la ville est très déni­ve­lée d’un côté et très urba­ni­sée de l’autre. »

La course 

Réunis­sant en moyenne 20 000 parti­ci­pants, le mara­thon du Beaujo­lais propose plusieurs parcours de course à pied, allant du mara­thon clas­sique au mara­thon relai, et depuis l’an­née dernière, un parcours soli­daire, orga­nisé avec l’as­so­cia­tion Courir Pour Elles : « L’an­née dernière, on était complet sur tous les parcours sauf le Mara­thon. Pour la ving­tième édition l’an prochain, on se réserve le droit d’ac­cueillir plus de coureurs et de passer à deux jours de course. »

Ouvert à tous niveaux, le Run In Lyon s’ar­ti­cule autour de quatre distances : le 42km clas­sique pour les plus aguer­ris, complété par le semi-mara­thon et le 10km, deux distances plus acces­sibles et enfin le 5km, plus petite course non chro­no­mé­trée pour les débu­tants. « On a créé cette petite distance pour mettre le pied à l’étrier de ceux qui se sont éloi­gnés du sport et qui veulent reprendre une acti­vité physique. Il n’y a pas de chro­no­mètre car certains débu­tants ont peur du chal­lenge spor­tif. »

Les spéci­fi­ci­tés 

Plus de la moitié des mara­tho­niens viennent dégui­sés pour perpé­tuer la tradi­tion festive et le mara­thon se déroule toujours le troi­sième weekend de novembre, corres­pon­dant à la mise sur le marché du Beaujo­lais Nouveau : « La date n’est pas choi­sie au hasard, la course tombe en pleine semaine des festi­vi­tés : on a une Pasta Party le vendredi soir avant la course et le soir de l’évè­ne­ment, les coureurs reviennent faire la fête toute la nuit au ParcExpo de Ville­franche. »

Le Run In Lyon installe son village des coureurs 2 jours avant la course Place Belle­cour, l’oc­ca­sion pour les parti­ci­pants de recueillir quelques conseils auprès de coach présents sur place, de jouer au baby-foot ou à la pétanque et pour les enfants de courir égale­ment un petit mara­thon : « Le Mara­thoon’s a lieu la veille, il y a trois distances pour trois âges diffé­rents, ça permet de mettre du sort dans l’en­semble de la famille. Comme ça, il n’y a pas de jaloux pour le lende­main. »

Valen­tine Briant
Remonter