L’histoire
En rentrant du Marathon de New-York en 1995, Jean-Luc Durafour, Christian Dechant et Alain Bouhy décident de créer une course made in Beaujolais, s’inspirant Marathon du Médoc, un parcours festif qui se déroulait à travers les vignobles : « On ne vient pas faire le Marathon du Beaujolais pour faire un chrono. On traverse une douzaine de châteaux et cuvages, c’est sinueux… Certains viennent pour rigoler et faire un marathon, les autres ne viennent que pour rigoler ! ».
Anciennement « Semi-Marathon de Lyon », le Run In Lyon débute en 1983 et s’ouvre progressivement à d’autres distances, permettant aux coureurs de tous niveaux d’y participer, en parcourant les lieux insolites de la ville tels que le Parc de la Tête d’Or, les quais de Saône et du Rhône pour finir sur la place Bellecour. « Il n’y avait pas énormément de course à pied sur route à Lyon, ni une concurrence folle à cette époque-là, car la ville est très dénivelée d’un côté et très urbanisée de l’autre. »

Marathon du Beaujolais
Créateur de l’agence Extra Sport en 2000, Michel Sorine reprend l’organisation du Marathon du Beaujolais en 2019, course à l’âme festive célèbrant le 18 novembre sa 19ème édition, qui réunit plus de 20 000 coureurs de tout niveau sur un parcours allant de la course familiale de 5km course familiale au marathon.

Run In Lyon
Entré chez A.S.O en 1999, Thomas Delpeuch devient directeur des événements en 2021, ce qui comprend notamment l’organisation du Run In Lyon qui espère réunir 28 000 participants dans les rues de Lyon le 22 octobre.
La course
Réunissant en moyenne 20 000 participants, le marathon du Beaujolais propose plusieurs parcours de course à pied, allant du marathon classique au marathon relai, et depuis l’année dernière, un parcours solidaire, organisé avec l’association Courir Pour Elles : « L’année dernière, on était complet sur tous les parcours sauf le Marathon. Pour la vingtième édition l’an prochain, on se réserve le droit d’accueillir plus de coureurs et de passer à deux jours de course. »
Ouvert à tous niveaux, le Run In Lyon s’articule autour de quatre distances : le 42km classique pour les plus aguerris, complété par le semi-marathon et le 10km, deux distances plus accessibles et enfin le 5km, plus petite course non chronométrée pour les débutants. « On a créé cette petite distance pour mettre le pied à l’étrier de ceux qui se sont éloignés du sport et qui veulent reprendre une activité physique. Il n’y a pas de chronomètre car certains débutants ont peur du challenge sportif. »
Les spécificités
Plus de la moitié des marathoniens viennent déguisés pour perpétuer la tradition festive et le marathon se déroule toujours le troisième weekend de novembre, correspondant à la mise sur le marché du Beaujolais Nouveau : « La date n’est pas choisie au hasard, la course tombe en pleine semaine des festivités : on a une Pasta Party le vendredi soir avant la course et le soir de l’évènement, les coureurs reviennent faire la fête toute la nuit au ParcExpo de Villefranche. »
Le Run In Lyon installe son village des coureurs 2 jours avant la course Place Bellecour, l’occasion pour les participants de recueillir quelques conseils auprès de coach présents sur place, de jouer au baby-foot ou à la pétanque et pour les enfants de courir également un petit marathon : « Le Marathoon’s a lieu la veille, il y a trois distances pour trois âges différents, ça permet de mettre du sort dans l’ensemble de la famille. Comme ça, il n’y a pas de jaloux pour le lendemain. »