Certes, le chiffre d’affaires global d’OL Groupe (total des produits des activités) progresse de + 15% à 289,7 millions d’euros (dont 199 millions, hors trading joueurs, soit + 24%) lors de l’exercice clos le 30 juin 2023. Mais, hormis ce chiffre, ce sont des résultats dans le rouge avec une forte dégradation que le conseil d’administration d’OL Groupe a arrêté mardi concernant l’exercice 2022/2023.
Positif de 16 millions d’euros l’année d’avant, l’EBE (excédent brut d’exploitation) devient négatif de 1,8 million. Avec, notamment, des charges de personnel qui passent de 99,4 millions à 156,7 millions d’euros. Finies les aides de l’URSSAF de l’année précédente (fin de la crise sanitaire) et bonjour les arrivées et prolongations de joueurs (Lacazette, Tolisso, Lovren, Lependant, Caqueret, etc).
Le résultat opérationnel passe de – 41 millions à – 76 millions. Quant au résultat net, il fait apparaître des pertes presque multipliées par deux, de – 55 millions à – 99 millions d’euros.
Désengagement d’actifs non essentiels
Côté capitaux propres, l’augmentation de capital souscrite par Eagle Football en décembre 2022 (88 millions d’euros) leur permet d’atteindre 105,4 millions contre 78 millions d’euros, mais les lourdes pertes se font durement sentir.
Et si une partie de la dette long terme liée au stade a bénéficié d’un remboursement anticipé de 50 millions, cela n’empêche pas les autres dettes d’augmenter significativement (+ 121,4 millions, dont + 61,6 millions pour l’Arena). Au total, l’endettement net de trésorerie grimpe à 404,4 millions d’euros contre 330 millions d’euros l’exercice précédent.
L’heure est donc aux négociations avec « plusieurs établissements financiers de premier plan » en vue d’arriver à des « opérations de refinancement de la majorité de l’endettement existant ». Au final, l’heure est bien au « recentrage sur les activités liées au football masculin avec un désengagement en tout ou partie de certains actifs non essentiels ».
L’idée d’une cession partielle ou total de la LDLC Arena a été évoquée alors qu’elle ne sera inaugurée que le 23 novembre prochain. L’argent retiré de ces ventes « pourrait être utilisé pour investir dans la formation et le développement de jeunes joueurs et réduire la dette du groupe ».
Cotation sur le New York Stock Exchange ?
Le communiqué d’OL Groupe évoque l’idée d’une cotation sur le New York Stock Exchange pour bénéficier d’une « meilleure liquidité et valorisation », OL Groupe devenant la société holding chapeautant les participations d’Eagle Football dans plusieurs clubs. « Une telle cotation, si elle devait être réalisée, pourrait être annoncée au cours du 1er semestre 2024 », précise encore OL Groupe.
Une évocation qui semble pour le moins déconnectée de la situation sportive actuelle de l’OL, dernier de Ligue 1 avec aucune victoire après 9 rencontres, soit un quart du championnat.
Sans parler de l’ambiance en interne pour le moins explosive. Et des actions en justice en cours entre l’actuel et l’ancien patron du club. Il y a le feu à la maison OL. Mais John Textor semble regarder ailleurs.
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