OL Groupe : John Textor annonce une perte de près de 100 millions d’eu­ros en 2022/2023

Si l’activité progresse de + 15% à 290 millions d’euros, la perte nette d’OL Groupe atteint 99 millions d’euros sur l’exercice clos le 30 juin dernier et l’endettement net de trésorerie dépasse les 400 millions. L’annonce de ces résultats intervient alors qu’il y a le feu à la maison OL.
John Textor © Susie Waroude

Certes, le chiffre d’af­faires global d’OL Groupe (total des produits des acti­vi­tés) progresse de + 15% à 289,7 millions d’eu­ros (dont 199 millions, hors trading joueurs, soit + 24%) lors de l’exer­cice clos le 30 juin 2023. Mais, hormis ce chiffre, ce sont des résul­tats dans le rouge avec une forte dégra­da­tion que le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion d’OL Groupe a arrêté mardi concer­nant l’exer­cice 2022/2023.

Posi­tif de 16 millions d’eu­ros l’an­née d’avant, l’EBE (excé­dent brut d’ex­ploi­ta­tion) devient néga­tif de 1,8 million. Avec, notam­ment, des charges de person­nel qui passent de 99,4 millions à 156,7 millions d’eu­ros. Finies les aides de l’URSSAF de l’an­née précé­dente (fin de la crise sani­taire) et bonjour les arri­vées et prolon­ga­tions de joueurs (Laca­zette, Tolisso, Lovren, Lepen­dant, Caque­ret, etc).

Le résul­tat opéra­tion­nel passe de – 41 millions à – 76 millions. Quant au résul­tat net, il fait appa­raître des pertes presque multi­pliées par deux, de – 55 millions à – 99 millions d’eu­ros.

Désen­ga­ge­ment d’ac­tifs non essen­tiels

Côté capi­taux propres, l’aug­men­ta­tion de capi­tal sous­crite par Eagle Foot­ball en décembre 2022 (88 millions d’eu­ros) leur permet d’at­teindre 105,4 millions contre 78 millions d’eu­ros, mais les lourdes pertes se font dure­ment sentir.

Et si une partie de la dette long terme liée au stade a béné­fi­cié d’un rembour­se­ment anti­cipé de 50 millions, cela n’em­pêche pas les autres dettes d’aug­men­ter signi­fi­ca­ti­ve­ment (+ 121,4 millions, dont + 61,6 millions pour l’Arena). Au total, l’en­det­te­ment net de tréso­re­rie grimpe à 404,4 millions d’eu­ros contre 330 millions d’eu­ros l’exer­cice précé­dent.

L’heure est donc aux négo­cia­tions avec « plusieurs établis­se­ments finan­ciers de premier plan » en vue d’ar­ri­ver à des « opéra­tions de refi­nan­ce­ment de la majo­rité de l’en­det­te­ment exis­tant ». Au final, l’heure est bien au « recen­trage sur les acti­vi­tés liées au foot­ball mascu­lin avec un désen­ga­ge­ment en tout ou partie de certains actifs non essen­tiels ».

L’idée d’une cession partielle ou total de la LDLC Arena a été évoquée alors qu’elle ne sera inau­gu­rée que le 23 novembre prochain. L’argent retiré de ces ventes « pour­rait être utilisé pour inves­tir dans la forma­tion et le déve­lop­pe­ment de jeunes joueurs et réduire la dette du groupe ».

Cota­tion sur le New York Stock Exchange ?

Le commu­niqué d’OL Groupe évoque l’idée d’une cota­tion sur le New York Stock Exchange pour béné­fi­cier d’une « meilleure liqui­dité et valo­ri­sa­tion », OL Groupe deve­nant la société holding chapeau­tant les parti­ci­pa­tions d’Eagle Foot­ball  dans plusieurs clubs. « Une telle cota­tion, si elle devait être réali­sée, pour­rait être annon­cée au cours du 1er semestre 2024 », précise encore OL Groupe.

Une évoca­tion qui semble pour le moins décon­nec­tée de la situa­tion spor­tive actuelle de l’OL, dernier de Ligue 1 avec aucune victoire après 9 rencontres, soit un quart du cham­pion­nat.

Sans parler de l’am­biance en interne pour le moins explo­sive. Et des actions en justice en cours entre l’ac­tuel et l’an­cien patron du club. Il y a le feu à la maison OL. Mais John Textor semble regar­der ailleurs.

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