LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

DOSSIER : Les 20 figures qui comptent vrai­­­ment à Lyon (Région Auvergne-Rhône-Alpes)

Lyon Décideurs lève le voile sur 20 femmes et hommes de l’ombre qui exercent leur influence auprès de leurs « patrons » qui sont, eux, en première ligne, et avec qui ils forment un binôme. Dossier réalisé par Jean-Pierre Vacher, Éline Dany, Maxime Feuillet et Vincent Lonchampt

Directrice générale des services de la Région Auvergne-Rhône-Alpes © DR

Delphine Joly, la nouvelle

Delphine Joly prend le 16 octobre ses nouvelles responsabilités comme directrice générale des services de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La nouvelle a été annoncée fin août par la collectivité présidée par Laurent Wauquiez.

Ancienne DGS du département du Bas-Rhin, de l’Eurométropole et de la Ville de Strasbourg, Delphine Joly, 41 ans, arrive à la tête de l’administration de la deuxième région de France (8 500 agents et près de cinq milliards d’euros de budget annuel). Elle succède à Franck-Olivier Lachaud, poussé vers la sortie en mai dernier, dix mois seulement après son recrutement en lieu et place de Philippe Bailbé. « Son expérience, ses qualités managériales et sa force de travail seront de précieux atouts », explique-t-on du côté de la Région.

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Fait notable, Delphine Joly est également une proche d’Anne Jestin, la directrice générale des services de la Métropole de Lyon. Comme nous le confiait cette dernière en juillet 2022 : « J’échange régulièrement avec Delphine Joly à Strasbourg et Marie Villette, la secrétaire générale de la ville de Paris. Nous sommes trois femmes DGS de grandes collectivités en France et incarnons la fonction d’une autre manière que nos prédécesseurs, principalement des hommes de 50 ans, blancs et plutôt mâles dominants. »

Directeur de cabinet adjoint du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes © DR

Geoffrey Mercier, l’ambitieux

Journaliste au Progrès pendant près de 17 ans avant de rejoindre le cabinet de Laurent Wauquiez à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis le printemps 2016 : le transfert de Geoffrey Mercier des médias à la politique provoqua quelques« rires jaunes » au sein du quotidien à l’époque.

En rembobinant le film de son parcours journalistique, celui qui était un poulain de Jean-Claude Lassalle au Progrès avait réussi à s’extraire de l’Est lyonnais pour suivre la politique depuis le siège du journal, rue Montrochet. « On voyait bien qu’il ne rêvait que d’une chose : être le journaliste politique du Progrès. Ce qui ne l’empêchait pas de se mobiliser sur un fait divers. Mais son ambition était ailleurs », se souvient un ancien journaliste du groupe.

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Superviser les relations avec les médias

Geoffrey Mercier publie un livre au lendemain des municipales de 2014 : Lyon, Comment Collomb a résisté. Retour en 156 pages sur la non-campagne de Gérard Collomb. Il aurait pu en écrire un second sur l’élection de Laurent Wauquiez début 2016. Il a préféré rejoindre son cabinet.

En charge des relations avec les élus dans un premier temps, il supervise aussi les relations avec les médias, nationaux ou locaux, plus spécialement avec leur direction pour quelques prises de paroles ciblées et, somme toute, assez rares de son boss.

Analyser la situation politique ne lui déplaît pas, mais toujours de façon off. S’il est bien visible dans le sillage de Laurent Wauquiez lors des déplacements officiels, il ne sort pas de son statut d’homme de l’ombre. « Un homme de l’ombre a vocation à y rester », fait-il simplement savoir à Lyon Décideurs.

Directrice de cabinet du président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes © DR

Blandine Vinagre-Rocca, l’Auvergnate

Une Auvergnate pour épauler un président de région auvergnat. Proche des réseaux de Brice Hortefeux, dont elle a été l’attachée parlementaire à Strasbourg et Bruxelles dans les années 2000, Blandine Vinagre-Rocca a rejoint le siège de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en octobre 2018 comme directrice de cabinet du président Laurent Wauquiez.

Engagée à droite depuis la fin de ses études à Sciences Po Grenoble, cette spécialiste de la communication figurait sur la liste UMP d’Alain Marleix lors des élections régionales de 2010 en Auvergne, et occupait cette même année le poste de déléguée nationale des Jeunes Populaires, en charge des régions Auvergne, Centre et Limousin.

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Candidate aux élections départementales de 2015 avec le leader LR de l’opposition clermontoise Jean-Pierre Brenas, elle mène campagne avec l’aide d’un certain Pierre Oliver, jeune Clermontois alors âgé de 23 ans et futur maire du 2e arrondissement de Lyon. Les deux Auvergnats se sont depuis installés à Lyon, vivent en couple, apparaissent à de très rares occasions ensemble dans des dîners, et ont donné naissance à une petite fille à l’été 2020.

Avant de jouer les bras droits de Laurent Wauquiez sur le territoire régional, Blandine Vinagre-Rocca s’est d’abord illustrée à la SNCF comme directrice de la communication et des relations extérieures en Auvergne et Rhône-Alpes, avant d’être nommée secrétaire générale du TER Auvergne-Rhône-Alpes au printemps 2017.

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