LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

DOSSIER : Les 20 figures qui comptent vrai­­­­­­­ment à Lyon (Mairie de Villeurbanne et Sytral)

Lyon Décideurs lève le voile sur 20 femmes et hommes de l’ombre qui exercent leur influence auprès de leurs « patrons » qui sont, eux, en première ligne, et avec qui ils forment un binôme.

Directeur de cabinet du maire de Villeurbanne © DR

Pierre-Yves Collaud, le collectif

Un homme d’expérience pour épauler Cédric Van Styvendael. À 47 ans, Pierre-Yves Collaud dirige le cabinet du maire de Villeurbanne depuis trois ans. « Mon rôle est de faire vivre l’équipe municipale et ce collectif d’adjoints très large allant de La France insoumise jusqu’au Parti radical de gauche. J’assure les interfaces avec l’administration pour vérifier que le projet politique est bien mis en œuvre. »

Révélé au sein du cabinet de Nathalie Perrin-Gilbert dans le 1er arrondissement entre 2003 et 2011, Pierre-Yves Collaud passe ensuite par le Grand Lyon, dans les équipes du directeur général des services Benoît Quignon. « Je suis passé de l’ultralocal à la grosse machine “administrativo-politique”. J’ai appris beaucoup de choses sur les politiques publiques et le fonctionnement des collectivités en interne. C’était une période d’apprentissage assez passionnante. »

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À cette époque, il travaille en lien, sur quelques dossiers, avec Cédric Van Styvendael – le cousin de son épouse –, alors directeur d’Est Métropole Habitat. « Lorsqu’il a préparé sa candidature à la Mairie de Villeurbanne quelques années plus tard, il m’a contacté parce qu’il savait que j’avais travaillé auprès de Nathalie Perrin-Gilbert et que j’avais appuyé les campagnes de Pierre-Alain Muet, l’ancien député de la Croix-Rousse. J’y suis allé prudemment, parce que je ne m’étais pas imaginé retourner travailler en cabinet. »

La dynamique est belle et Pierre-Yves Collaud est finalement nommé directeur de campagne en septembre 2019. « Je jonglais entre mon poste de directeur de la communication interne à la Métropole et la campagne sur mon temps libre. Et après son élection, le maire m’a proposé d’être son directeur de cabinet. » Trois mois plus tard, Le Progrès révèle les liens familiaux entre les deux hommes : « J’ai trouvé ce soupçon de népotisme ou d’emploi fictif et de complaisance assez injuste. J’aimerais bien trouver des emplois fictifs pareils (rires). Les journées sont longues, mais ça fait partie du métier. Si on ne veut pas de cette vie, on peut faire autre chose ! »

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Directeur de cabinet du président du Sytral © DR

Alizé Bachimon, le fédérateur

Il a débuté en politique comme assistant parlementaire de Didier Migaud. Deux ans à peine entre 2008 et 2010 quand le président PS de la commission des finances de l’Assemblée nationale devient président de la Cour des comptes. « C’est auprès de lui que j’ai tout appris, ma formation politique, mes valeurs », explique Alizé Bachimon, 38 ans, qui revendique ses origines socialistes, tendance Fabius.

Didier Migaud parti à Paris, il intègre, en 2010, le Syndicat mixte des transports en commun de la métropole grenobloise – SMTC devenu SMMAG – comme directeur de cabinet. Changement de président en 2014 à la suite de l’arrivée d’Éric Piolle aux affaires. Et le voilà, lui, socialiste bon teint, avec un président écologiste pur et dur. « On m’a laissé ma chance, mais j’avoue que la fin de mandat a été compliquée », lâche Alizé Bachimon.

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Et le scrutin de 2020 finit de compliquer la donne avec la guerre déclarée entre le maire de Grenoble et celui de la Métro. « J’ai été très heureux de sortir de ce marasme et de cette gouvernance impossible. C’est avec un réel plaisir que j’ai accepté la proposition de Bruno Bernard pour être son directeur de cabinet au Sytral », poursuit Alizé Bachimon qui rejoint Lyon en octobre 2020. À Grenoble, il n’a laissé que de bons souvenirs : « Alizé, c’est quelqu’un de chaleureux et fédérateur. »

À Lyon, il s’éclate. « C’est un réel plaisir de poursuivre dans les transports en commun. Ici, la majorité est stable, la maison est saine financièrement. On a de beaux projets avec 2,5 milliards d’euros d’investissements sur le mandat. Les réunions de cabinet avec la Ville et la Métropole se passent forcément bien… » Avec la Région, en revanche, les relations sont presque inexistantes.

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