Les rois du luxe à Lyon : Jean-Louis Maier, puis­sance dix

L’horloger-joaillier a ouvert en octobre sa dixième boutique, installée comme les autres rue Édouard-Herriot ou dans ses proches alentours, entre Bellecour et la place des Jacobins. Plus gros revendeur de montres de luxe en province, Jean-Louis Maier, 70 ans et toujours passionné, entend poursuivre le développement du groupe qui porte son nom.
Jean-Louis Maier Jean-Louis Maier © Maxime Gruss

En inau­gu­rant, le 11 octobre, la première boutique lyon­naise de la maison de joaille­rie pari­sienne Poiray dans le 2e arron­dis­se­ment, Jean-Louis Maier assoit encore un peu plus son statut de roi du luxe lyon­nais. Le voilà désor­mais à la tête d’un réseau de dix boutiques, toutes instal­lées rue Édouard-Herriot ou dans les rues adja­centes, aux enseignes pres­ti­gieuses dans l’hor­lo­ge­rie (Rolex, Breit­ling, Jaeger-LeCoultre, Tag Heuer…) et dans la haute joaille­rie (Cartier, Pomel­lato, Fred…).

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Un empire du luxe qui réalise plus de 50 millions d’eu­ros de chiffre d’af­faires par an et fait de Jean-Louis Maier le premier reven­deur de montres de luxe en province. « Quand j’ai ouvert ma première boutique en 1988, je n’au­rais jamais pu imagi­ner cette trajec­toire. Je me pince », sourit le chef d’en­tre­prise de 70 ans. Il n’est pas horlo­ger-joaillier de métier (il est diplômé d’em­lyon) et qui a décou­vert ce qu’é­tait le commerce en ouvrant d’abord Arthur La Compa­gnie des Montres rue de la Répu­blique.

« J’ai appris en marchant, puis je me suis spécia­lisé dans le luxe dix ans plus tard avec la créa­tion de Maier Horlo­ger qui s’est bien déve­loppé. Dans les affaires, je sais faire preuve de bon sens et je n’ai pas peur. Je pense toujours qu’il est plus risqué de ne pas faire que de faire. Car celui qui n’ose pas aller de l’avant, il est sûr de perdre », affirme Jean-Louis Maier qui se dit «  toujours comme un gosse dans un maga­sin de jouets avec des étoiles plein les yeux » quand il arpente ses boutiques où certains modèles d’ex­cep­tion peuvent être factu­rés plusieurs centaines de milliers d’eu­ros. « Le déve­lop­pe­ment et la puis­sance écono­mique de Lyon font qu’il y a un marché pour le luxe avec une clien­tèle qui a envie de se faire plai­sir. C’est une ville où il y a des amateurs de luxe même si cela ne se voit pas trop », pour­suit l’hor­lo­ger.

Toujours à l’af­fût  

Jean-Louis Maier s’était promis, voilà quelques années, qu’il pren­drait du recul à 68 ans. Il a dépassé cette limite, et « main­te­nant je ne me donne plus d’échéance, je vais conti­nuer tant que je suis en capa­cité  ». Mais s’il joue les prolon­ga­tions par plai­sir, l’hor­lo­ger prépare la suite. Le capi­tal de la Maison Maier a été réor­ga­nisé en 2022 avec les fonds BNP Pari­bas Déve­lop­pe­ment, Gari­baldi Parti­ci­pa­tions et Carvest qui se partagent désor­mais 20 % du capi­tal, le reste étant détenu par la famille Maier.

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Le boss conserve 60 % du capi­tal, tandis que ses trois enfants détiennent les 20 % restants tout en occu­pant des fonc­tions au sein du groupe fondé par le pater­nel : Laura Maier est direc­trice géné­rale, Arthur Maier direc­teur géné­ral adjoint et Margaux Maier direc­trice marke­ting. « Travailler avec ses enfants, ce n’est que du bonheur. Pour la trans­mis­sion, rien n’est encore arrêté. On verra s’ils reprennent ou non l’en­tre­prise », affirme Jean-Louis Maier qui entend toujours pour­suivre le déve­lop­pe­ment de l’en­seigne qui porte son nom.

Toujours à l’af­fût d’em­pla­ce­ments qui se libèrent dans son quar­tier fétiche pour ouvrir encore de nouvelles boutiques. « Je reçois beau­coup de propo­si­tions de marques qui veulent s’ins­tal­ler à Lyon et qui me contactent, car elles me consi­dèrent comme le leader de la distri­bu­tion de produits de luxe », rapporte l’hor­lo­ger qui a déjà plusieurs nouvelles boutiques dans les tuyaux.

La prochaine, dont l’ou­ver­ture est prévue en mars prochain, sera estam­pillée de la marque de montres de luxe Pane­rai. 

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