Justin Delorme a un nom de famille qui résonne dans l’univers des concessions automobiles lyonnaises. Et pour cause, il est le fils d’Olivier Delorme, fondateur dans les années 1990 du groupe Delorme qui a réalisé jusqu’à 350 millions d’euros de chiffre d’affaires par an avant de recevoir, en 2016, une proposition de rachat qui ne se refuse pas de la part du géant By My Car.
Alors tout juste trentenaire, Justin Delorme, qui s’occupait à l’époque de la marque Audi au sein du groupe Delorme, doit « repartir de zéro » avec l’épisode de la vente du groupe familial. Il commence par tâtonner : « Au départ, je me suis relancé avec l’achat-revente de véhicules classiques comme des Clio ou des Duster, mais ce n’était pas le bon créneau », reconnaît aujourd’hui l’entrepreneur de 38 ans.
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Passionné de Porsche « depuis toujours », il fait le pari de monter en gamme et de se spécialiser dans la vente de bijoux d’occasion de l’écurie allemande. Le bon choix : sa concession, Symbol Cars, établie à Saint-Fons, est devenue une référence avec près de 200 Porsche écoulées par an. « Cela n’a pas été simple au début, l’activité a véritablement décollé depuis la fin de la crise du Covid », rapporte-t-il.
Step by step
Alors qu’il se fait un nom en tant que revendeur de Porsche, Justin Delorme ressent l’envie de redevenir concessionnaire. C’est ainsi qu’il récupère en 2020, soutenu financièrement par la holding familiale dirigée par son père, l’exploitation de la marque au trident Maserati dont se séparait à l’époque Arnaud Gauduel (lire ci-contre).
Une offre orientée luxe de Symbol Cars complétée en début d’année par l’ouverture — après deux ans de discussion avec la marque anglaise — d’un showroom McLaren. Une nouvelle montée en gamme et une sorte de graal pour cet amoureux de F1 : « Ça démarre bien, puisque nous devrions signer des commandes pour près d’une vingtaine de McLaren cette année. Avec McLaren, notre panier moyen est à près de 300 000 euros, alors qu’il est de 120 000 euros pour le reste de la concession », dévoile Justin Delorme à l’affût d’autres constructeurs de renom à commercialiser, « mais il n’y a rien de dispo en ce moment ».
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Et, surtout, le concessionnaire, qui revendique ses racines paysannes dans la Loire, déclare vouloir se développer « step by step ». « Je me rappelle d’où je viens, je faisais zéro euro de chiffre d’affaires en 2017 », rappelle Justin Delorme, désormais à la tête d’une concession qui emploie 20 collaborateurs et qui devrait réaliser 36 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année.
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