Si Intercontinental a signé en 2014 son arrivée en terre lyonnaise, ce n’est qu’en 2019 que la prestigieuse enseigne de IHG (Intercontinental Hotels Group) a ouvert les portes du 5 étoiles du Grand Hôtel-Dieu. « Nous avions l’objectif de drainer une clientèle internationale en nous appuyant sur la force de la marque. Nous avons commencé avec un très gros groupe de 260 Australiens, venus découvrir la destination lyonnaise », explique la directrice Madelijn Vervoord.
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La première année, la clientèle est à 65 % étrangère quand survient le Covid qui va tout bouleverser : l’hôtel bascule à 90 % de clients français, mais garde son positionnement de luxe. « Il a fallu se réinventer très vite, adapter notre offre, proposer du “room service”, lancer le concept “Route 69” autour de l’idée qu’on peut tout faire à pied à Lyon », se remémore la directrice de l’hôtel qui a été dans les premiers à rouvrir et ne s’est donc que très peu arrêté.
Avec une offre adaptée, l’Intercontinental a vite repris son rythme de croisière pour arriver à une année 2023 au cours de laquelle les étrangers sont vraiment de retour. « On a accueilli des Américains en premier, mais aussi des Brésiliens, des Mexicains et des Asiatiques, sauf les Chinois. Nous avons également des clients du Qatar et des Émirats. Les Brésiliens passent par Lyon avant d’aller skier à Courchevel », constate Madelijn Vervoord.
Avec le Sirha et la Coupe du monde de rugby, 2023 a bénéficié d’une conjoncture événementielle favorable permettant au 5-étoiles d’afficher un taux de remplissage de 70 %.
Pas question de baisser la garde l’an prochain, même si les JO seront essentiellement parisiens. Intercontinental vise 73 % de remplissage avec un budget de 22 millions d’euros environ en 2024.
La suite présidentielle à 4 000 euros la nuit
Pour y parvenir, le groupe consacre de gros moyens à la prospection de clientèle tout au long de l’année en participant aux grands salons internationaux du secteur et avec trois personnes qui voyagent dans le monde entier… « Nous travaillons d’arrache-pied sur les réseaux de voyage haut de gamme, mais aussi sur les séminaires, les incentives », précise la directrice lyonnaise.
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Car remplir au quotidien 144 chambres n’est pas chose aisée. Intercontinental travaille sur une gamme de prix qui va de 330 euros pour les chambres de première catégorie à 700 ou 800 euros pour les suites duplex. La suite présidentielle s’affiche, quant à elle, à 4 000 euros la nuit.
Madelijn Vervoord se félicite du bon taux de fidélisation de sa clientèle : « Nous avons 10 à 15 % de clients réguliers et la moitié de nos clients utilisent la carte du groupe. Et puis, nous avons beaucoup de clients qui circulent et à qui on peut proposer des tours de France : Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et bientôt Chantilly. Cela permet de se partager les clients. »
Parmi eux, quelques célébrités ont déjà choisi l’établissement lyonnais : Bono, Tim Burton, Woody Allen, Sean Penn… « Les délégations officielles et les stars se sentent très à l’aise chez nous. Je travaille beaucoup aussi avec les ambassades », confie celle qui est aussi consule des Pays-Bas à Lyon.
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