Avec ses deux parents commissaires-priseurs et les week-ends de son enfance passés à écumer des salles de vente aux enchères, on pourrait croire que Cécile Conan, à la tête de la réputée étude Conan-Belleville (20 collaborateurs), était programmée pour devenir à son tour commissaire-priseur.
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« Mais ce n’était absolument pas une évidence. J’ai d’abord suivi un cursus en droit sans trop savoir vers quel métier je me destinais. Ensuite, c’est vrai que lorsque je me suis inscrite en licence d’histoire de l’art, ça se précisait que je deviendrais commissaire-priseur », sourit celle qui a fait ses premiers pas dans le métier à Paris et New York auprès de François Tajan, une figure de la profession.
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Avant d’être rattrapée par son histoire familiale et de rejoindre son père, Loïk Conan, en 2002. Seule aux manettes depuis 2010 et le départ à la retraite du paternel, elle réoriente l’affaire familiale, jusqu’alors spécialisée dans la vente de voitures, vers le mobilier, les objets d’art et dans les ventes à thème (vins, photographies, bijoux, livres anciens…).
« Je ne me suis jamais posé la question de combien j’ai investi dans ma collection, mais c’est énorme »
Associée à un copain de fac
Un renouveau symbolisé par le déménagement de l’étude à Ainay en 2015. « Comme je ne vendais plus de voitures, je voulais m’installer dans un espace plus petit et il n’y avait pas d’hôtel de vente entre Bellecour et Perrache, cela avait du sens de s’installer dans le quartier des antiquaires », expose Cécile Conan dont l’étude organise une soixantaine de ventes dédiées aux objets d’art par an.
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« J’ai intégré deux jeunes collaboratrices qui tapent quelques ventes, mais c’est moi qui mène 90 % des ventes aux enchères. J’aime bien avoir le marteau en main, c’est l’aboutissement de deux ou trois mois de travail. C’est un moment où il y a de la tension, du stress. C’est un peu comme au théâtre », juge Cécile Conan, associée depuis 2021 au commissaire-priseur Christophe Belleville, « un copain de fac » spécialisé dans les ventes judiciaires.
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