LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Étienne de Baecque, le commissaire-priseur entrepreneur

Comment concilier l’amour pour l’art et les beaux objets avec une envie d’entreprendre ? D’abord diplômé de l’Essec Business School, Étienne de Baecque a résolu l’équation en devenant commissaire-priseur et en fondant, il y a 15 ans, l’étude de vente aux enchères De Baecque et Associés. ➔ À lire aussi dans ce dossier : Charles Couty, au nom du père […]

Comment concilier l’amour pour l’art et les beaux objets avec une envie d’entreprendre ? D’abord diplômé de l’Essec Business School, Étienne de Baecque a résolu l’équation en devenant commissaire-priseur et en fondant, il y a 15 ans, l’étude de vente aux enchères De Baecque et Associés.

Installée rue Vendôme dans le 6e arrondissement, la structure de 39 collaborateurs (dont 8 commissaires-priseurs) revendique un volume de ventes de plus de 20 millions d’euros par an : tableaux, sculptures, bijoux, mobiliers, objets d’art et de collection… « Nous nous plaçons depuis quelques années parmi les 15 plus grosses études de commissaires-priseurs en France », revendique celui qui a également ouvert des antennes à Paris et Marseille.

C’est d’ailleurs dans le sud de la France, à Antibes, qu’il doit réaliser, ce mois-ci, sa plus grosse opération historique avec la vente aux enchères d’un luxueux et tape-à-l’œil yacht (saisi à son propriétaire dans le cadre d’une enquête pour blanchiment d’argent) estimé de 8 à 10 millions d’euros. « Trois collaborateurs ont travaillé à plein temps sur ce dossier », rapporte Étienne de Baecque. La preuve que le métier mène à taper le marteau sur toutes sortes d’objets.

Trésors insoupçonnés

À titre personnel, le commissaire-priseur de 46 ans est plutôt entré dans le métier porté par une passion pour le mobilier Empire du XVIIIe siècle. Parisien d’origine, il débarque à Lyon un peu par hasard à la fin de ses études pour faire un stage chez Jean-Claude Anaf.

Il restera finalement six ans chez la star lyonnaise des commissaires-priseurs, avant de monter sa propre affaire qui organise aujourd’hui quelque 130 ventes par an. « J’aime ce métier, car on passe d’une époque à une autre en fonction des ventes : un jour, des bustes anciens ; un autre jour, des photographies ; le suivant, des tableaux…. », décrit Étienne de Baecque, toujours boosté au quotidien par « la découverte de trésors insoupçonnés ».

Comme cette petite plaque en bronze dénichée par hasard dans un tiroir, il y a quelques années, lors d’une succession. L’objet en question datait en fait du XIIe siècle et a été adjugé à 800 000 euros. « Ce sont des histoires comme ça qui font le sel de notre métier », affirme-t-il.

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