Il avait quitté Lyon pour Paris. Le galeriste Olivier Houg a signé, l’année dernière, un retour par la grande porte avec l’ouverture d’un espace de 230 m2 dédié à l’art moderne et à l’art contemporain rue Jarente (Lyon 2e). Accompagné de son fils Romain, il s’était installé il y a dix ans dans le Marais à Paris, estimant alors la clientèle lyonnaise trop restreinte pour faire vivre une galerie très portée sur les artistes avant-gardistes.
➔ À lire dans ce dossier : Hélène Lafont-Couturier, la pionnière
« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !, rigole Olivier Houg. On se sentait un peu à l’étroit dans notre local du Marais, et on recherchait un espace plus grand. Mais c’était financièrement impossible à Paris, j’ai donc saisi l’opportunité de revenir rue Jarente. Et je suis très content. »
Car il s’agit là d’un sacré clin d’œil de l’histoire : c’est dans cette rue que tout a commencé pour lui, alors qu’il est marchand de tableaux et qu’il ouvre en 1998 sa première galerie dédiée à l’art contemporain.
➔ À lire aussi dans ce dossier : Nicolas Gagneux, le mécène du street art
Mélange des genres
Il se fait rapidement un nom, au point d’être l’une des têtes de gondole du nouveau quartier de la Confluence où il s’installe en 2007.
Mais la mayonnaise ne prendra jamais vraiment, faute d’affluence. « On a perdu sept ans là-bas. On a cru au projet : on nous avait annoncé qu’il y aurait beaucoup de galeries mais finalement on a été que deux à s’installer », explique Olivier Houg qui décide alors de déménager rue Auguste-Comte puis de finalement mettre les voiles pour Paris.
« Je ne me sens pas concerné par la retraite. Il y a encore des choses à faire ! »
« On garde notre local parisien, et on va proposer des expositions simultanées des mêmes artistes à Paris et à Lyon où l’espace est beaucoup plus vaste. Et on va continuer à faire le mélange des genres en exposant de l’art contemporain et des peintures d’art moderne en second marché », détaille Olivier Houg, 65 ans, qui ne compte pas raccrocher. « Je ne me sens pas concerné par la retraite. Je suis encore motivé par ce rôle de passeur d’images et d’œuvres, par le fait de côtoyer de nouveaux artistes… Il y a encore des choses à faire ! »
Et les Houg père et fils disposent d’un magnifique écrin pour cela.
Merci d’avoir lu cet article ! Si vous avez un peu de temps, nous aimerions avoir votre avis pour nous améliorer. Pour ce faire, vous pouvez répondre anonymement à ce questionnaire ou nous envoyer un émail à [email protected]. Merci beaucoup !
Retrouvez l’intégralité des articles de ce dossier➡️Portraits : Ils font vivre l’art à Lyon
👉 Suivez toute l’actualité des décideurs lyonnais en vous abonnant !