Double champion d’Europe, médaillé de bronze et d’argent aux championnats du monde, l’ancien gymnaste Yann Cucherat s’offre depuis 2014 une nouvelle carrière en politique. « Ce n’est pas un milieu qui m’attirait plus que cela ou que j’ambitionnais particulièrement de rejoindre », insiste l’ancien adjoint aux Sports de la Ville de Lyon (2014-2020), aujourd’hui président du groupe d’opposition Pour Lyon au conseil municipal.
Approché par Gérard Collomb et Thierry Braillard lors de ses deux sacres aux Lions du Sport en 2009 et 2010, il rejoint la campagne municipale en 2014. « Gérard m’a dit : “Tu viens avec nous et si on gagne, tu seras adjoint aux Sports”. »
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Novice, l’élu fait des premiers pas timides. « Je suis arrivé dans un milieu que je ne connaissais pas, avec une mission que je ne maîtrisais pas. Au premier conseil municipal, je ne savais rien des codes, ni quand prendre la parole… »
Épaulé par ses collègues, l’ancien gymnaste gagne en assurance : « J’ai alors découvert un milieu aux antipodes de l’image que je pouvais m’en faire, loin des coups bas ou des requins. Mais les choses ont changé à la suite du départ de Gérard pour Beauvau. »
Au cœur des Jeux olympiques
Plus aguerri au monde politique, Yann Cucherat assiste alors à la guerre fratricide entre Gérard Collomb et David Kimelfeld. « J’ai toujours eu cette loyauté envers Gérard. Je fais partie de ceux qui sont restés proches et il a décidé fin 2019 que j’étais celui qui pouvait porter et poursuivre son projet de ville aux municipales de 2020. »
La campagne est éprouvante, marquée par les divisions, la fusion contestée d’entre-deux-tours avec la droite d’Étienne Blanc, et la défaite face à Grégory Doucet. « J’ai vu l’envers du décor et ça m’a énormément déplu. Ça n’a clairement pas été la meilleure période en matière de relations humaines… »
Aujourd’hui conseiller municipal d’opposition, Yann Cucherat est aussi manager de la préparation des Jeux olympiques à l’Agence nationale du sport (ANS). « On s’occupe de tout pour favoriser la réussite des Français et la très haute performance de nos athlètes. C’est une mission exigeante mais passionnante. J’ai beaucoup de chance d’avoir ces responsabilités à un moment unique et incroyable du sport français », confie celui qui devrait succéder à Claude Onesta comme patron du haut niveau à l’ANS après les JO.
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