Le feu vert de Rome est arrivé la semaine dernière. A l’issue d’un long processus de sélection impliquant les instances dirigeantes de l’UCLy et toutes les parties prenantes de l’université catholique (des salariés au diocèse de Lyon), le Vatican avait reçu voici deux mois, le nom de l’heureux élu pressenti pour succéder à Olivier Artus.
Ne manquait plus que la bénédiction officielle du choix lyonnais par Rome. La confirmation a été rendue publique la semaine dernière. Et c’est un jeune recteur, 48 ans depuis le début de ce mois de mai, qui prendra la suite d’Oliver Artus le 1er juillet prochain à l’issue de son quinquennat.
Né de père lorrain et de mère corse dans la Meuse, Grégory Woimbée a été ordonné prêtre voici 20 ans, après de solides études supérieures de théologie et d’histoire qui l’ont vu passer par les classes préparatoires au lycée Henri IV à Paris, puis par l’Institut catholique de Toulouse et Paris IV Sorbonne. Son parcours universitaire l’a conduit aussi à Boston et Rome.
Prêtre à Perpignan, carrière à Toulouse et Paris
Comme prêtre dans le diocèse de Perpignan-Elne, Grégory Woimbée a été, entre autres, recteur-archiprêtre de la basilique-cathédrale Saint-Jean à Perpignan et curé des paroisses du centre-ville de Perpignan. Un engagement religieux mené de pair avec des responsabilités académique.
Il a effectué une grande partie de sa carrière à l’Institut catholique de Toulouse de 2007 à 2022, gravissant les échelons, de chargé d’enseignement à professeur puis vice-recteur recherche et relations internationales.
En 2022, il quitte Toulouse pour l’Institut catholique de Paris, nommé directeur du cycle d’études doctorales de théologie. Grégory Woimbée est l’auteur d’une cinquantaine de publications en théologie dogmatique et fondamentale.
Grégory Woimbée dit vouloir poursuivre les réformes conduites par son prédécesseur. À savoir : « consolider ce qui a été développé et développer ce qui a été consolidé ». Et d’annoncer : « J’entends associer tous les acteurs de l’UCLy à l’élaboration d’un plan stratégique. On doit conquérir l’avenir ensemble par le sens du long terme et avec courage ».
150 ans de l’UCLy en 2025
Olivier Artus, arrivé en juillet 2019 et qui aurait bien poursuivi sa mission à la tête de l’UCLy, avait été mis en minorité lors du vote sur la prolongation de son mandat, payant un management quelque peu abrupt et solitaire.
En annonçant l’arrivée prochaine de Grégory Woimbée, l’UCLy exprime toutefois « sa profonde gratitude à Olivier Artus pour ses 5 années de dévouement en tant que recteur. Sous sa direction, notre institution s’est consolidée et développée pour atteindre une nouvelle dimension académique et institutionnelle, au sein du monde universitaire lyonnais ».
À l’actif du bilan d’Olivier Artus, entre autres, la création de la « Chaire des vulnérabilités » et l’organisation aux printemps 2022 et 2024 des « Journées de l’UCLy ».
C’est donc sous le mandat de Grégory Woimbée que la « Catho de Lyon », qui a vu le jour en 1875, fêtera l’an prochain ses 150 ans. Avec 3 implantations -Lyon, Annecy et une antenne au Puy-, l’UCLy qui est un Etablissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG), accueille 11 700 étudiants et auditeurs libres dont plus de 2 100 étudiants étrangers au sein de 6 pôles et 5 écoles d’enseignement supérieur, dont l’ESDES (école de commerce) et l’ESTBB, école d’ingénieurs en biotechnologies.
Maison de la recherche et de l’entreprise
Elle a inauguré le mois dernier une nouvelle Maison de la recherche et de l’entreprise au sein du Campus Saint-Paul. Un investissement de 1,8 million d’euros (pris en charge par la région Auvergne-Rhône-Alpes et les principaux mécènes de l’UCLy) qui a pour but de « renforcer les liens avec le monde de l’entreprise et de permettre l’émergence d’initiatives scientifiques et la conception de projets communs ».
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