Les remous sont toujours là au sein de la gouvernance de Neolife. Et cela, malgré la démission en avril dernier de Patrick Marché, le cofondateur et président du conseil de surveillance du groupe spécialisé dans la fabrication de matériaux de construction écologique (9,6 millions d’euros de chiffre d’affaires, une vingtaine de salariés), basé à Champagne-au-Mont-d’Or.
En conflit ouvert depuis plusieurs années avec Patrick Marché, l’actionnaire Pascal Leandri (photo) qui détient 19% du capital de Neolife « se félicite » de son remplacement par Stephane Tribouley. Mais il prévoit d’ores et déjà de faire encore entendre une voix dissonante lors de la prochaine assemblée générale qui se tient vendredi 21 juin.
Pascal Leandri, dirigeant du holding familial Capriona basé à La Réunion et membre du conseil de surveillance de Neolife, s’apprête en effet à voter contre quatre résolutions qui seront proposées ce jour-là, jugeant que ces dernières risquent d’avoir un effet « très dilutif pour les actionnaires ».
« Une résolution amiable privilégiée »
Autre point de discorde, Pascal Leandri détient 19% du capital mais seulement 2,3% des droits de vote. « C’est la conséquence de la décision d’annulation de la plupart de mes droits de vote prise par le bureau de la précédente assemblée générale – alors présidé par Patrick Marché – en juin 2023 en raison d’une prétendue non-déclaration de franchissement de seuil », rapporte Pascal Leandri, déterminé à ce que ses droits de vote soient à la hauteur du capital qu’il détient dans Neolife.
« J’ai encore récemment réitéré ma demande de récupérer ces droits de vote, en m’abstenant à ce jour de toute réclamation contentieuse, pour privilégier une résolution amiable, notamment moins coûteuse en frais juridiques pour chaque partie », poursuit-il, précisant toutefois « se réserver la possibilité de faire valoir ses droits en justice ».
« Je ne veux pas prendre le contrôle de Neolife »
Alors qu’il va voter pour le renouvellement du mandat de Stéphane Tribouley à la présidence du conseil de surveillance de Neolife dont il estime que la nomination « est un gage de succès futurs », Pascal Leandri affirme que son holding Capriona « n’entend pas prendre le contrôle de Neolife ». Et de poursuivre : « Capriona supportera son président, son directoire et ses équipes dans une voie de développement harmonieux de l’entreprise respectant l’intéret de tous les actionnaires ».
Neolife, qui revendique avoir atteint la barre symbolique d’1 millions de m2 de produits posés (bardages, terrasses, profils décoratifs…) depuis sa création en 2012, a enregistré une perte d’un peu plus de 520 000 euros l’an dernier.
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