Dans ce contexte de législatives, rarement le contraste entre décideurs politiques et décideurs économiques n’aura été aussi saisissant. Là où les seconds définissent pour leurs entreprises des stratégies de long terme, les premiers se limitent, bien souvent, à une tactique électorale de court terme.
Alors que Lyon Décideurs fête son N° 50 en dressant les portraits de 50 décideurs qui nous font aimer Lyon, force est de reconnaître que le débat de ces élections législatives laisse un goût amer et plus qu’inquiétant. L’extrême droite – RN et ses ralliés – en dit le moins possible pour mieux dissimuler ses penchants xénophobes et racistes.
Rappelons que Jordan Bardella est arrivé par la droite du FN. Et que Marine Le Pen était proche des figures du GUD enfin dissous cette semaine. Qu’a-t-on entendu du RN dans cette campagne en dehors de quelques mesures irréalistes et dangereuses ? Non aux binationaux pour des fonctions importantes ? Non aux étudiants étrangers ? Mais où va-t-on ? C’est cela, la France de 2024 ?
À chacun de prendre ses responsabilités
Du côté de Jean-Luc Mélenchon et de sa garde rapprochée chez LFI, les discours radicaux depuis des années, les outrances, l’ambiguïté sur l’antisémitisme (« résiduel » ou « contextuel », c’est selon…), la présentation du Hamas terroriste en « mouvement de résistance », la volonté de « tout conflictualiser » en permanence portent aussi une lourde responsabilité dans la montée du RN. Et, surtout, comment le PS a-t-il pu ainsi trahir en 48 heures les électeurs de Raphaël Glucksmann ?
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À part Bernard Cazeneuve et Manuel Valls, les grandes voix sociales- démocrates ne se font guère entendre. Et, pourtant, de même qu’il y a des droites irréconciliables, il y a aussi des gauches irréconciliables. Vouloir l’ignorer, par pur calcul électoral, est une grave erreur.
Guy Mollet, alors patron de la SFIO, estimait dans les années 50 que la droite française était la plus bête du monde. On pourrait expliquer à ses héritiers que le compliment s’applique aussi à la gauche.
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Dans chaque circonscription, il y avait, le 30 juin, au moins 3, 4 ou 5 candidats. Les citoyens ont donc pu choisir en toute connaissance de cause. Et voter en masse. Reste un second tour encore plus décisif. À chacun de prendre ses responsabilités.
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