Après Paris 2024, voici les Alpes 2030. Le Comité International Olympique (CIO) a attribué mercredi l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 aux Alpes Françaises, sous conditions de la réception de la garantie financière de l’Etat.
Cette décision semblait jouée d’avance puisque les candidatures de Salt Lake City, Stockholm et de la Suisse avaient été écartées ces derniers mois. Le CIO avait même engagé, dès novembre dernier, un dialogue ciblé avec la candidature des Alpes Françaises, portée depuis plus d’un an par Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, président des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
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Élu député de Haute-Loire lors des dernières élections législatives, Laurent Wauquiez évoque « un succès historique », quelques jours avant de rendre son fauteuil de président du conseil régional.
« Pour la première fois dans les Jeux, c’est tout un territoire qui a gagné. Pour moi, c’est ce qu’il y a de plus fort. Le fait de porter « Alpes Françaises », je trouve ça très fort. Tout le monde va pouvoir se reconnaître, même des territoires qui n’auront pas de site. C’est une chance inouïe, avec un défi colossal : faire renouer les Français avec la montagne », souligne le nouveau président du groupe La Droite républicaine à l’Assemblée nationale.
Les Jeux Olympiques d’hiver 2030 et le soutien d’Emmanuel Macron
La France décroche donc une deuxième édition olympique en six ans, sous conditions donc, d’avoir la garantie financière votée par le Parlement français d’ici mars prochain.
La dissolution surprise de l’Assemblée nationale et l’absence de majorité claire à l’issue des dernières législatives ont vivement perturbé le dossier, puisque la France n’a pas pu fournir les engagements financiers demandés par le CIO pour la mi-juin.
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Ces accords doivent être ratifiés par le premier ministre, avant d’être votés par le Parlement lors de la loi de finances. Un engagement qui sort donc du champ des affaires courantes gérées par le gouvernement démissionnaire.
Devant le CIO, mercredi, Emmanuel Macron a réaffirmé « l’engagement complet » et la pleine mobilisation de l’Etat dans l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques des Alpes Françaises 2030. « Vous pouvez nous faire confiance, nous serons là et nous sommes fiers de porter cette candidature pour les Jeux d’hiver Olympiques et Paralympiques de 2030 », a-t-il déclaré.
Le groupe écologiste pourrait déposer un recours
Après Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992, la région s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques d’hiver pour la quatrième fois.
Les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie devraient recevoir les compétitions de biathlon, ski de fond, ski alpin, saut à ski, combiné nordique, bobsleigh, skeleton et luge.
Mais cette décision du CIO n’a pas franchement ravi le groupe écologiste au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes qui cosigne une tribune avec des parlementaires, élus locaux et responsables du parti Les Ecologistes-EELV.
Le groupe dénonce « la précipitation dans laquelle s’est prise cette décision » et évoque une candidature « pas sérieuse, précipitée et organisée sans concertation ». « Face à cette impréparation totale, nous nous réservons le droit de déposer un recours contre cette décision », concluent-ils.
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