Le duel de Villeurbanne tourne à l’avantage de Gabriel Amard… pour moins de 600 voix ! Le député sortant, investi par le Nouveau Front populaire, l’emporte face à Jean-Paul Bret avec 50,57% des suffrages dans la 6e circonscription du Rhône ce dimanche.
Cette affiche inédite entre le candidat insoumis, gendre de Jean-Luc Mélenchon, et l’ancien maire de Villeurbanne (2001-2020), dissident PS farouchement opposé à l’union des gauches, aura suscité bien des remous dans la commune.
Arrivé en tête des 80 bureaux de vote villeurbannais au soir du premier tour avec 46,29% des voix, Gabriel Amard avait largement devancé Jean-Paul Bret (19,94%). Pour accéder au second tour, l’ancien édile avait bénéficié de l’absence de candidat macroniste et devancé la candidate RN Délia Agus (18,94%) et Marc Fraysse, figure locale LR, tous deux non qualifiés pour ce second tour.
Un entre-deux-tours mouvementé à Villeurbanne
Et l’entre-deux-tours a été animé du côté des Gratte-Ciel. Les membres du Nouveau Front populaire, à commencer par Manuel Bompard, dépêché à Villeurbanne mercredi en soutien de Gabriel Amard, ou Cédric Van Styvendael, successeur de Jean-Paul Bret à la mairie, ont vivement incité le candidat dissident à retirer sa candidature.
La fédération villeurbannaise du PS en a fait de même, dénonçant une candidature « incompréhensible et incomprise », et rappelant Jean-Paul Bret « à la raison », pour « faire aboutir le programme du NFP soutenu par le Parti Socialiste. »
De son côté, le candidat dissident a bénéficié du soutien appuyé de nombreuses figures centristes comme Loïc Chabrier, Emmanuelle Haziza, Prosper Kabalo ou Didier Vullierme, et de son ancien grand adversaire politique Marc Fraysse, battu au premier tour.
Gabriel Amard, gendre de Jean-Luc Mélenchon, réélu de justesse à Villeurbanne
Dans ce duel inédit entre deux candidats de gauche, c’est donc le sortant Gabriel Amard qui ressort vainqueur, en recueillant 25 352 voix ce dimanche, contre 24 782 pour Jean-Paul Bret.
Maire de Viry-Châtillon de 1995 à 2006, conseiller régional d’Île-de-France (1998-2001), membre du conseil général de l’Essonne (2001-2008) et président de la communauté d’agglomération Les Lacs de l’Essonne de 2004 à 2014, Gabriel Amard avait décroché son siège à l’Assemblée nationale – après deux tentatives infructueuses en Essonne (2012) et dans le Jura (2017) – en s’imposant au deuxième tour des élections législatives à Villeurbanne avec 55,5 % des suffrages.
Si sa candidature avait – déjà – fait couler beaucoup d’encre et provoqué la colère de figures historiques de la gauche locale, Gabriel Amard, arrivé avec la tenace étiquette de gendre de Jean-Luc Mélenchon grossièrement parachuté par la NUPES, avait permis de refaire basculer à gauche le bastion villeurbannais conquis par les Macronistes et Bruno Bonnell en 2017. L’aboutissement d’une longue carrière politique à gauche, du PS aux Insoumis, passée dans l’ombre de son beau-père.
Sur les bancs de l’Assemblée nationale, le député insoumis s’est dernièrement attaqué aux questions liées au dérèglement climatique, aux violences commises par des groupuscules d’ultradroite à Lyon, au barrage Rhônergia ou à la lutte contre les polluants éternels.
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