LE MENSUEL DES POUVOIRS LYONNAIS

Mélina Robert-Michon : le jour de gloire est arrivé !

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À 45 ans, la médaillée d’argent du disque aux Jeux de Rio en 2016 dispute sa 7e olympiade. Avec Florent Manaudou, elle sera ce soir porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 sur la Seine. Une immense fierté pour sa famille et son club, Lyon Athlétisme.

Rarement le mot « exemplaire » n’aura été aussi justifié pour résumer les plus de 25 ans de carrière de Mélina Robert-Michon, né à Voiron en juillet 1979. Depuis l’année 2000 jusqu’à aujourd’hui, elle cumule 23 titres de championne de France du disque.

Les deux seules années qui manquent à son palmarès hexagonal correspondent aux années de naissance de ses deux enfants, Elyssa et Enora en 2010 et 2018. Autant dire que « MRM » ou « Mel » pour les intimes, en impose par sa régularité.

Une médaille qui paraissait inaccessible

Elle détient le record de France de lancer du disque depuis 2000 avec 62,08 mètres, pulvérisé en août 2016, à Rio de Janeiro où elle atteint les 66,73 mètres. Cette année-là, elle dispute, à 37 ans, sa 5e olympiade. En 2008, à Pékin, elle a décroché la 7e place. Quatre ans plus tard, à Londres, elle finit 6e et se retrouve même 5e à la suite de la disqualification d’une athlète classée devant elle.

Les Jeux de Rio marquent le sommet de sa carrière avec une médaille d’argent. « 20 ans que je l’attends et ça y est ! », déclare-t-elle avant d’ajouter « la médaille olympique me paraissait tellement inaccessible ».

Auparavant, il y avait eu l’argent aussi aux championnats du monde à Moscou en 2013 et un titre de vice-championne d’Europe à Zurich en 2014. Après Rio, il y aura aussi le bronze aux Mondiaux de Londres en 2017. Puis une pause en 2018 avec sa deuxième grossesse.

Compétitrice dans l’âme, Mélina Robert-Michon revient à la compétition à l’âge où beaucoup songent à mettre un terme à leur carrière. Coup dur aux JO de Tokyo en 2021, elle ne dépasse pas les qualifications. Loin de jeter l’éponge, elle décide de se préparer pour Paris 2024. Pas question de finir l’aventure des Jeux sur une mauvaise note. Surtout quand l’olympiade suivante se déroule à la maison.

Trois fois sacrée athlète française de l’année

Outre ses titres sur les terrains d’athlétisme, elle est sacrée à 3 reprises, « athlète française de l’année » par le journal L’Equipe, en 2013, 2016 et 2017. En décembre 2017, dans la Plaine des jeux de Gerland, un premier stade portant son nom est inaugurée avec la « piste d’athlétisme Mélina Robert-Michon ». Son compagnon, Loïc Fournet est, lui aussi, discobole.

Lorsque la flamme olympique parcourt la région stéphanoise, elle la porte en juin à Saint-Chamond. « Quel bonheur de pouvoir porter cette flamme hier à St Chamond ! », explique-t-elle sur X. Et d’ajouter : « Tout un symbole, cette flamme qui brille en moi depuis plus de 20 ans. Elle a parfois vacillé face aux difficultés mais ne s’est jamais éteinte et brille plus fort que jamais, en cette année olympique en France. Un moment partagé avec ma famille mais aussi avec des personnes d’horizons tellement variés devant une foule impressionnante de petits, de grands. Le sport a cette capacité à rassembler les gens et faire briller les yeux en ces temps compliqués, cela fait un bien fou ! Et ça promet de magnifiques moments pour cet été ! ».

Autre moment de joie intense : début juillet, elle apprend que les athlètes français l’ont désignée pour être porte drapeau de la délégation française avec Florent Manaudou, ce soir lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux sur la Seine.

Elle parle de fierté, de chance et de « bonheur d’être choisie par ses pairs. Cela nous donne encore plus de légitimité. J’ai envie de rendre aux athlètes cette confiance et de leur montrer qu’ils ne se sont pas trompés ».

Les premiers Jeux pour 65% des athlètes

Elle cite les « valeurs d’écoute des autres et de partage, des valeurs importantes pour un porte-drapeau ». Elle promet de faire son maximum et d’avoir une énergie en plus. Ce soir, 65% des athlètes participeront à leurs premiers Jeux. « C’est exceptionnel, inédit et juste magique ».

Tous les dirigeants et licenciés de Lyon Athlétisme (l’ex ASPTT) seront très fiers ce soir lorsqu’ils verront apparaître la Lyonnaise en tête de l’énorme délégation française sur la Seine. Certains verseront une petite larme. Pour Mélina Robert-Michon, le jour de gloire est arrivé.

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