Isabelle Huault, présidente du directoire et directrice générale d’emlyon Business School
« Notre raison d’être est de former des étudiants engagés et éclairés »
« L’emlyon business school est devenue société à mission en 2021, et sa raison d’être est de former des étudiants engagés et éclairés qui deviendront des leaders responsables, capables de transformer les organisations vers un avenir durable. Donner du sens fait partie de notre mission d’éducation, et la RSE s’apprend par l’action, par l’expérimentation et par le projet. Ce qui veut dire que l’on n’enseigne pas le « business » d’un côté et la RSE de l’autre. Par exemple, quand on enseigne le marketing, on enseigne aussi la consommation durable.
La RSE n’est pas un effet de mode, c’est un sujet qui va prendre encore plus d’importance dans le futur. Il y a encore beaucoup de défis devant nous. D’ailleurs, nous travaillons avec un organisme indépendant qui vérifie tous les 2 ans si nous suivons bien les orientations que nous nous sommes fixées. »
Christophe Fargier, fondateur et dirigeant du Ninkasi
« En matière de RSE, il faut être humble, progresser, apprendre… »
« Je préfère le mot « d’impact » à celui de RSE, car je considère qu’une entreprise doit se soucier de ses impacts. Le Ninkasi est engagé au sein de la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) et nous aurons bientôt le statut d’entreprise à mission. Nous avons pris le temps de choisir où nous voulions aller, nous avons travaillé à choisir des combats avec des impacts réels. L’idée est désormais de suivre un seul cap dans lequel tout est incorporé, le développement économique et la RSE. Et, en matière de RSE, il faut être humble, progresser, apprendre…
Par exemple, dans notre nouvelle usine de Tarare que nous venons d’inaugurer, nous avons réfléchi à une meilleure revalorisation de nos déchets et une meilleure utilisation des ressources avec notamment une forte réduction de notre consommation d’eau. Je trouve que nous vivons une période merveilleuse pour les entrepreneurs, car il faut réinventer le monde et que ce monde de demain s’invente dans les entreprises. »
Gaëtan de Sainte Marie, président-fondateur de Qantis et vice-président de la CPME du Rhône
« La RSE est aussi un facteur d’attractivité »
« Plus que de RSE, je préfère parler de performance globale d’une entreprise : économique, sociale, sociétale et environnementale. Il faut que ces quatre performances soient équilibrées pour développer une entreprise de manière cohérente. Il serait utopique de vouloir développer une entreprise sans s’intéresser à la RSE et à la performance globale.
Qantis sera également bientôt une entreprise à mission. Et nous sommes en train de construire un baromètre pour mesurer nos avancées sur ce sujet. Car il n’est pas simple de trouver des indicateurs qui ont du sens pour mesurer et suivre dans le temps notre performance globale. Je constate également que les PME engagées dans la RSE ont moins de difficulté à attirer les talents. C’est donc aussi un facteur d’attractivité. »
Lise Moret, directrice financement durable et investissement à impact, secrétaire générale du Fonds de dotation de la Banque Hottinguer
« L’économie et la durabilité sont étroitement liées »
« En tant qu’établissement financier, la Banque Hottinguer souhaite financer des projets qui ont du sens, qui favorisent une croissance pérenne, soutenable et durable. Car l’économie et la durabilité sont étroitement liées. Nous intégrons donc des critères sociaux et environnementaux dans nos investissements, et l’on développe une gamme de gestion qui répond à un certain nombre d’objectifs durables pour construire le monde de demain.
Il existe plusieurs façons de faire de la durabilité dans la finance. Par exemple, nous avons fait le choix de ne pas soutenir des producteurs de charbon, de pétrole et de gaz non conventionnel, ni les producteurs de pesticides ou d’huile de palme, nous excluons tout ce qui est commerce du tabac ou des armes, et nous sommes très attentifs aux infractions aux droits de l’Homme. »
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